L'UE a connu des avancées en réduisant les émissions de sa production énergétique, et notamment électrique (-20,9% entre 2000 et 2014), note l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) qui a coordonné l'étude.
Pour autant, elle n'est "à ce stade pas 'sur les rails' pour réaliser ses objectifs globaux aux horizons 2030 et 2050", ajoute le rapport, réalisé en coopération avec sept autres centres de recherche européens.
Des progrès trop lents
L'UE s'est engagée à réduire ses émissions d'au moins 40% d'ici 2030 (par rapport au niveau de 1990), étape cruciale pour parvenir à moins 80-95% d'ici 2050. Or "le rythme du changement est insuffisant", alertent les chercheurs. Des mesures visant les émissions dans la production industrielle manquent également.
Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé les données issues des 28 États membres, pour évaluer les progrès actuels et les transformations nécessaires secteur par secteur.
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ruff/agences
Même les pays les plus avancés sont en retard
Les situations peuvent quelque peu varier d'un pays à l'autre, mais même les plus avancés sont à la peine quand il s'agit par exemple de sortir du charbon. "L'UE et les Etats membres devraient significativement revoir leur approche en se penchant sur les facteurs d'émissions dans chaque secteur", pointe l'étude.
Par exemple, des politiques novatrices en faveur des transports propres vont être nécessaires, comme la mise en place d'un cadre garantissant que les flottes publiques et commerciales seront 100% électriques d'ici 2025. Ou des mesures de rénovation énergétique dans les bâtiments.