Sans surprise, le Grand Old Party a préservé ses positions à la Chambre des représentants, la chambre basse du Congrès, dont les 435 sièges étaient renouvelés mardi en même temps que l'élection présidentielle.
Selon les prévisions des médias, les démocrates semblaient avoir gagné des sièges mais ils restaient loin de la majorité, avec 200 élus contre 235 sièges pour les républicains. Avant le scrutin de mardi, les républicains détenaient 246 fauteuils contre 186 pour les démocrates.
Pas de basculement au Sénat
Au Sénat, 34 des 100 sièges étaient en jeu. Si quelques sièges de sénateur étaient encore indécis tard mardi soir, les projections des grands médias américains indiquent que le Parti démocrate n'a plus aucun moyen plausible de reconquérir la majorité à la chambre haute.
A ce stade des résultats, seule la démocrate Tammy Duckworth arrache un siège républicain, celui de Mark Kirk dans l'Illinois. Les démocrates auraient dû reprendre cinq sièges aux républicains pour faire basculer la majorité au Sénat.
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Menaces sur l'Obamacare
En contrôlant la Maison Blanche et le pouvoir législatif, les républicains auront la capacité de défaire les réformes du président Barack Obama et notamment sa controversée réforme de l'assurance-maladie, l'Affordable Care Act ou Obamacare.
Une majorité élargie de 60 voix au Sénat serait toutefois nécessaire pour supprimer purement et simplement ce texte. De plus, annuler la réforme pourrait susciter des réactions négatives dans l'électorat car elle a permis à des millions d'Américains d'avoir accès à une couverture médicale.
La future administration Trump pourrait donc choisir de saper l'Obamacare sans aller jusqu'à sa suppression, notamment en nommant à la tête du dispositif des responsables alignés sur les positions du président-élu.
Un nouveau juge à la Cour suprême
Parallèlement, la mainmise sur le Sénat permettra aux républicains d'avoir la haute main sur le processus de nomination des plus hauts responsables gouvernementaux et des juges de la Cour suprême.
Récemment, les sénateurs républicains ont par exemple bloqué le processus de confirmation de Merrick Garland, un juge de la Cour suprême nommé par Barack Obama après le décès d'un de ses neuf membres.
Climat et Iran au programme
Le sort de plusieurs engagements internationaux majeurs pris récemment par le gouvernement américain est aussi dans la balance. La majorité des républicains s'étaient notamment opposés à l'accord nucléaire avec l'Iran et à l'accord de Paris sur le climat.
Parmi les autres dossiers qui attendent le Congrès figurent
Enfin, la nécessité d'autoriser un relèvement de la capacité d'emprunt du Trésor, auquel s'opposent certains républicains sans coupes budgétaires drastiques, est aussi au menu du Congrès, tout comme l'approbation d'accords de libre-échange comme le Partenariat transpacifique (TPP), que Donald Trump rejette.
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agences/dk