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Ce que promet de faire Donald Trump en arrivant à la Maison Blanche

Donald Trump à son bureau dans la trump Tower à New York en mai 2016. [Keystone - Mary Altaffer]
Comment Donald Trump va-t-il passer de la parole aux actes? / Forum / 10 min. / le 9 novembre 2016
Donald Trump, fraîchement élu président des Etats-Unis et qui gouvernera à partir du 20 janvier, désire remanier la politique américaine durant ses cent premiers jours de fonction. Tour d'horizon des principaux points de son programme.

Donald Trump a promis "un premier jour très occupé". "Le changement commencera dès mon premier jour", a-t-il insisté. Le milliardaire de 70 ans, grand pourfendeur d'un "système complètement truqué", a promis de "rendre à l'Amérique sa grandeur", avec deux idées force: revitaliser l'économie et protéger les Américains.

Il les avait détaillées le 22 octobre dernier à Gettysburg, en Pennsylvanie, lieu historique de la guerre de Sécession et d'un discours célèbre du président Abraham Lincoln en 1863.

Des accords "à renégocier"

Sur le plan économique il entend annoncer immédiatement son "intention de renégocier" le traité de libre-échange nord-américain (NAFTA), et le retrait des Etats-Unis du partenariat trans-pacifique (TPP).

Il lèvera aussi les restrictions à la production d'énergies fossiles, relancera le projet d'oléoduc Keystone XL, un gigantesque projet américano-canadien auquel le président Barack Obama a mis son veto, et annulera des milliards de dollars de paiements prévus à l'ONU pour les programmes visant à lutter contre le changement climatique.

Un contrôle strict de l'immigration

Le républicain veut également "expulser plus de deux millions d'immigrants criminels et annuler les visas de pays étrangers qui ne les reprendront pas", a-t-il affirmé.

Il "suspendra aussi l'immigration de régions enclines au terrorisme", et mettra en place des "contrôles extrêmes aux frontières". Toutes ces mesures font partie d'un "contrat", selon lui "révolutionnaire", avec l'électeur américain.

Contre la corruption de Washington

Donald Trump a aussi promis de s'attaquer immédiatement à ce qu'il décrit comme la corruption à Washington. Il prévoit notamment de limiter les mandats des élus du Congrès, de geler les embauches de fonctionnaires fédéraux et d'interdire pendant cinq ans aux personnels de la Maison Blanche et du Congrès de devenir lobbyiste.

Il entend aussi annuler tous les décrets présidentiels, anticonstitutionnels selon lui, signés par le président Barack Obama.

Création d'emplois et infrastructures

Malgré les tensions avec son Parti, Donald Trump promet de travailler avec le Congrès pour introduire et pousser à l'adoption d'un plan économique créant 25 millions d'emplois sur dix ans, à travers notamment des baisses d'impôts substantielles pour la classe moyenne et les entreprises. L'objectif de croissance s'élève à 4% par an.

A son programme également, 1000 milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures dans les dix ans, grâce à des partenariats public-privé et des investissements privés encouragés par des abattements fiscaux.

Promesse majeure de sa campagne, la construction d'un mur à la frontière mexicaine sera financée et selon lui entièrement remboursée par le Mexique. Une peine de prison fédérale de deux ans minimum sera aussi imposée à tous les immigrants clandestins expulsés qui reviendraient aux Etats-Unis.

Abolition de l'Obamacare

Donald Trump travaillera aussi à l'abolition la plus rapide possible de la loi sur l'assurance maladie surnommée "Obamacare". Le grand projet de Barack Obama d'une couverture maladie pour tous a rencontré de nombreuses critiques car il s'est accompagné d'une hausse des primes d'assurance pour des familles de la classe moyenne.

>> Lire aussi : Les républicains remportent le Sénat, l'héritage de Barack Obama est menacé

Politique étrangère pas abordée

Mais son discours de Gettysburg s'est arrêté aux frontières des Etats-Unis. Aucun détail de politique étrangère ne figure dans son programme des cent premiers jours.

L'expulsion des 11 millions d'immigrants clandestins ou la fin du programme d'accueil des réfugiés syriens, cette dernière promise un temps dès son premier jour à la Maison Blanche, n'y figuraient pas.

>> Voir l'analyse de Gaspard Kühn :

Présidentielle américaine: le point avec Gaspard Kühn
Présidentielle américaine: le point avec Gaspard Kühn / 19h30 / 1 min. / le 9 novembre 2016

ats/ruff

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