Au total, 24 frappes américaines ont causé des pertes civiles, selon l'armée, entre le 20 novembre 2015 et le 10 septembre 2016.
Sur les 12 derniers mois, les frappes américaines "ont malheureusement probablement tué 64 civils et blessé huit autres", a indiqué le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué.
Selon le Centcom, les frappes en cause respectaient les lois de la guerre, et "des précautions avaient été prises" pour éviter les victimes civiles. Il n'y aura donc pas de poursuites ou d'enquêtes supplémentaires.
"Frappes précises"
Les Etats-Unis, qui mènent environ 80% des bombardements de la coalition, se flattent d'utiliser quasi exclusivement des munitions avec guidage de précision, qui limitent l'impact sur la population civile.
Ils estiment se différencier ainsi nettement des Russes, dont les bombardements en Syrie sont effectués le plus souvent avec des munitions classiques, beaucoup plus coûteuses en vies humaines.
Mais Washington est accusé, comme les autres membres de la coalition qu'ils dirigent, de minorer le nombre de victimes civiles de leurs bombardements.
Beaucoup plus
Fin octobre, Amnesty international a fait état de 300 civils tués depuis deux ans par la coalition sous commandement américain.
>> Lire : Les attaques de la coalition contre l'EI auraient tué 300 civils en deux ans
L'ONG Airwars basée à Londres estime pour sa part que les bombes de la coalition ont tué en réalité 1787 civils en Irak et Syrie depuis le début des frappes, il y a plus de deux ans, en août 2014.
Depuis le 2 novembre 2015, l'armée américaine a procédé à 12'354 frappes aériennes contre des positions du groupe Etat islamique, dont 6992 en Irak et 5362 en Syrie.
ats/sbad
Vingt civils ont péri jeudi, selon l'OSDH
Vingt civils, dont neuf femmes et deux enfants, ont été tués par des frappes de la coalition internationale dirigée par Washington près de Raqa, bastion du groupe Etat islamique (EI) en Syrie vers lequel progressent des forces anti-djihadistes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Au moins 32 autres personnes ont été blessées, selon cette organisation qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.
L'offensive sur Raqa est menée simultanément à une vaste attaque des forces irakiennes, soutenues elles aussi par la coalition internationale, pour reconquérir Mossoul, deuxième ville d'Irak et autre place forte de l'EI dans la région.