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Donald Trump envisage désormais de simplement "amender" l'Obamacare

Donald Trump dit avoir revu sa position sur la réforme de Barack Obama après sa rencontre jeudi avec le président américain. [ap/keystone - Pablo Martinez Monsivais]
Donald Trump dit avoir revu sa position sur la réforme de Barack Obama après sa rencontre jeudi avec le président sortant. - [ap/keystone - Pablo Martinez Monsivais]
Donald Trump, qui avait promis à de nombreuses reprises pendant sa campagne d'abroger la réforme de l'assurance maladie Obamacare, a indiqué pour la première fois qu'il envisageait d'en conserver certaines dispositions.

"Obamacare sera soit amendée, soit abrogée, soit remplacée", a assuré vendredi Donald Trump dans le Wall Street Journal.

Le président élu songe à conserver deux aspects de l'Affordable Care Act, la réforme du président sortant: l'interdiction faite aux assureurs de refuser un patient en raison de son état de santé et la possibilité pour des parents de faire bénéficier plus longtemps leurs enfants de leur couverture santé: "J'aime beaucoup" ces deux dispositions, a-t-il dit au quotidien.

Suggestions de Barack Obama

Pendant la campagne, Donald Trump avait tiré à boulets rouges sur cette réforme votée en 2010, assurant qu'elle était une "horrible chose" et lui promettant une mort certaine s'il accédait à la Maison Blanche.

Dans l'entretien, il a expliqué avoir infléchi sa position après sa rencontre jeudi avec Barack Obama, qui lui aurait suggéré de conserver ces dispositions: "Je lui ai dit que j'allais étudier ses suggestions, et par respect, je le ferai", a-t-il assuré.

>> Lire aussi : Mike Pence prend en main la transition vers une administration Trump

ats/hend

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Bête noire des républicains

Bête noire des républicains, la réforme Obamacare vise à réduire le nombre d'Américains dépourvus de couverture santé notamment en instituant un système de polices d'assurance subventionnées par l'Etat.

Manifestants toujours furieux

Les manifestants anti-Trump sont entrés vendredi dans leur troisième journée de mobilisation dans plusieurs villes des Etats-Unis. Ils assurent préparer un mouvement de longue haleine pour s'opposer à Donald Trump et au Congrès à majorité républicaine.

Vendredi soir, les rues de Miami et d'Atlanta ont vu des manifestants défiler. A New York, des rassemblements de quelques milliers de personnes ont à nouveau eu lieu à Washington Square et devant la Trump Tower, sur la cinquième avenue, où habite le futur président américain, vainqueur surprise de l'élection de mardi. Onze personnes ont été arrêtées par la police.

La veille, les rassemblements, essentiellement composés d'adolescents et de jeunes adultes, semblaient faiblir par rapport à mercredi soir, malgré des incidents constatés à Portland et à Oakland.

Samedi, des rassemblements sont prévus à New York et à Los Angeles, tandis qu'à Washington, une manifestation est déjà organisée pour le jour de l'investiture de Donald Trump, le 20 janvier. Mais ce n'est que le début, ont prévenu plusieurs organisateurs dans une série d'interviews.