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Les peuples du Sud marchent pour la justice climatique à la COP22

Le cortège de milliers de personnes, Indiens du Pérou en tête, a traversé Marrakech pour réclamer une justice climatique. [Keystone - AP Photo/Mosa'ab Elshamy]
Le cortège de milliers de personnes, Indiens du Pérou en tête, a traversé Marrakech pour réclamer une justice climatique. - [Keystone - AP Photo/Mosa'ab Elshamy]
Plusieurs milliers de personnes, membres d'associations marocaines et étrangères, ont défilé dimanche à Marrakech. Elles réclament plus de justice climatique aux Etats réunis pour la conférence climat de l'ONU.

"C'est une marche internationale pour tous les peuples qui souffrent du réchauffement climatique et qui n'en sont pas responsables", a déclaré la coalition marocaine pour la justice climatique. Celle-ci regroupe des associations environnementales, de défense des droits de l'homme et des syndicats.

Triple injustice

"Le changement climatique est une triple injustice: du Nord envers le Sud, des générations actuelles envers les futures et d'une minorité qui s'enrichit avec les énergies fossiles envers les pauvres qui paient les pots cassés", a poursuivi la coalition.

Des Indiens du Pérou, des membres d'associations berbères, des représentants d'associations africaines notamment avaient pris place en tête du cortège.

"Le climat ou la mort, nous vaincrons" ou "1,5°C pour rester vivant" indiquaient les pancartes en référence à une hausse de la température mondiale qui limiterait fortement les impacts du réchauffement, mais qui sera quasiment impossible à respecter.

ats/sbad

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COP22, tenir les engagements

Plus de 190 pays sont réunis du 7 au 18 novembre à Marrakech pour discuter de la mise en oeuvre de l'accord scellé l'an dernier à Paris. Ce dernier engage l'ensemble de la communauté internationale dans la lutte contre les dérèglements climatiques.

Emissions de CO2 stables, selon une étude

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) issues des énergies fossiles ont été stables pour la 3e année consécutive. Le progrès inédit est néanmoins insuffisant pour contenir le réchauffement climatique, souligne une étude parue lundi.

Cette "rupture claire" par rapport à la poussée des émissions constatée la décennie précédente a été permise par la Chine, premier émetteur mondial. Le pays a réduit son recours au charbon, souligne le Global Carbon Project dans son 11e bilan annuel réalisé par des scientifiques du monde entier.

En 2015, le total des émissions mondiales liées à l'industrie et à la combustion d'énergies fossiles n'a ainsi pas crû. Il devrait à peine augmenter en 2016 (0,2%), estime l'étude parue dans le journal Earth System Science Data. En 2014, leur croissance avait été de tout juste 0,7%, contre 2,3% d'augmentation annuelle moyenne sur la décennie 2004-2013. Sur le long terme, cette baisse n'est cependant pas suffisante pour rester en dessous de la limite des 2°C, préviennent les chercheurs.