"Si cela se confirmait, le 21è siècle compterait 16 des 17 années les plus chaudes constatées depuis le début des relevés" à la fin du 19e siècle, selon l'OMM, qui dépend des Nations unies.
"Tout semble indiquer que 2016 sera l'année la plus chaude" avec une température moyenne "supérieure au record établi en 2015", précise l'organisation dans un communiqué publié en marge de la conférence de l'ONU sur le climat (COP22).
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La tendance de fond au réchauffement s'est doublée en 2015/2016 d'un puissant épisode El Nino, souligne l'OMM. Au delà de la température mondiale, d'autres indicateurs du changement climatique affichent eux aussi des valeurs record, prévient l'institution.
Fonte des pôles
La concentration des principaux gaz à effet de serre dans l'atmosphère atteint des niveaux sans précédent, l'étendue de la banquise arctique a été faible et la fonte des glaces du Groenland "très marquée".
En 2016, l'étendue de la banquise arctique a été la 2e plus faible enregistrée (4,14 millions de km2 en septembre), après celle de 2012.
Dans certaines régions arctiques de la Fédération de Russie, la température était supérieure de 6 à 7°C à la normale", a souligné Petteri Taalas, le secrétaire général de l'OMM.
Sur terre, des records de chaleur absolus ont été battus dans plusieurs régions: 42,7°C à Pretoria, 38,9°C à Johannesbourg, 44,6°C en Thaïlande, 51°C en Inde.
L'OMM publiera début 2017 une version finale de son rapport sur l'Etat du climat en 2016.
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afp/sbad
Catastrophes naturelles, 26 millions de pauvres en plus
La Banque mondiale a par ailleurs publié un rapport lundi qui indique que les catastrophes naturelles génèrent des pertes de 520 milliards de dollars par an et font basculer chaque année 26 millions de personnes dans la pauvreté.
Cette évaluation financière est supérieure de 60% à celle des Nations unies (300 milliards environ), précise la Banque mondiale, qui explique avoir voulu mieux prendre en compte les dégâts subis par les plus pauvres, dans des travaux publiés en marge de la conférence de l'ONU sur le climat à Marrakech (COP22).
Les auteurs du rapport n'ont pas basé leur estimation sur les seules pertes matérielles (bâtiments, maisons, routes, etc.) mais aussi sur les pertes de "bien-être" des populations.