Spécialisée dans la défense des victimes de crimes économiques, l'ONG Sherpa accuse Lafarge de "financement du terrorisme", "complicité de crimes contre l'humanité", "complicité de crimes de guerre" et "mise en danger d'autrui", détaille Le Monde mardi.
Les faits dénoncés remontent à 2013-2014, soit avant la fusion du cimentier français avec le suisse Holcim. A ce moment, Lafarge possédait une cimenterie à Jalabiya, au nord de la Syrie (lire: Le cimentier français Lafarge aurait indirectement financé l'EI en Syrie)
Financement indirect
Selon plusieurs enquêtes du monde, Lafarge a indirectement financé l'EI en payant les droits de passage ou en se fournissant en pétrole lourd auprès d'intermédiaires locaux qui se fournissaient ou payaient des taxes au groupe djihadiste.
Déposée avec le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l'homme de Berlin, la plainte est "sans précédent", selon l'avocat fondateur de Sherpa.
vkiss
Réaction de Lafarge-Holcim
Contacté par Le Monde, le groupe cimentier franco-suisse a mis en avant les engagements éthiques de Lafarge contenus dans son code de conduite des affaires, mais ne mentionne pas explicitement les questions de terrorisme.