Le responsable de l'ONU Ban Ki-moon ainsi que le président français François Hollande ont tous les deux demandé à Donald Trump de s'engager pour le climat, mardi lors de la conférence de Marrakech (COP22).
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Ban Ki-moon a exprimé son "espoir" que Donald Trump "comprenne l'urgence" de l'action contre le réchauffement climatique. "Je pense qu'en tant qu'homme d'affaires avisé, il comprend que les forces du marché sont déjà à l'oeuvre dans ce dossier", a encore souligné Ban Ki-moon.
Respecter les engagements pris à Paris
"Les Etats-Unis, première puissance économique du monde, deuxième émetteur de gaz à effet de serre, doivent respecter les engagements qui ont été pris", a lancé François Hollande sous les applaudissements à la tribune de la COP22 à Marrakech.
Donald Trump estime que le réchauffement climatique est un canular. Il a promis lors de la campagne électorale de faire sortir son pays de l'accord de Paris conclu dans le cadre de la COP21 en décembre 2015.
agences/ctr
Accord "irréversible" pour Hollande
La France "mènera ce dialogue avec les Etats-Unis et leur nouveau président, dans l'ouverture, dans le respect mais avec exigence et détermination" et "au nom" de la centaine d'Etats qui ont déjà ratifié l'accord de Paris, a exprimé François Hollande.
Cet accord est "irréversible en droit et en fait" mais aussi "dans les consciences", a-t-il encore soutenu. "L'inaction serait désastreuse pour le monde, désespérante pour les générations futures et dangereuse pour la paix", a-t-il fait valoir.
Sans la Russie
Le magnat new-yorkais, qui pendant sa campagne avait qualifié le réchauffement de "canular" et de complot chinois, puis promis d'"annuler" l'accord de Paris et de relancer la production américaine de charbon, n'a encore rien dit sur ce thème depuis son élection.
Son élection surprise a plongé dans la stupeur les participants de la COP22, qui attendent de voir ce que le républicain compte faire. A ce stade, 109 Etats, dont les Etats-Unis, l'UE, l'Inde, le Japon, ont ratifié l'accord qui a vu la communauté internationale s'engager à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Une dizaine l'ont fait depuis l'élection de Donald Trump, dont l'Australie.
Parmi les grands émetteurs, la Russie manque encore à l'appel.