En vertu de ces nouvelles règles, rendues publiques lundi par le ministère britannique de l'Intérieur, pour être accueilli au Royaume-Uni, un réfugié mineur doit désormais: soit avoir 12 ans ou moins, soit être exposé à un risque élevé d'exploitation sexuelle, ou bien avoir 15 ans ou moins et être de nationalité syrienne ou soudanaise.
"Qu'une poignée d'enfants"
Le gouvernement britannique s'était engagé à accueillir "tous les mineurs isolés présents à Calais dont les attaches familiales en Grande-Bretagne sont établies", avait dit en octobre le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
"Ils (le gouvernement britannique, ndlr) reviennent sur leur promesse", a accusé mercredi le membre travailliste de la chambre des Lords Alf Dubs, à l'origine d'un amendement réclamant l'accueil d'enfants réfugiés déjà présents en Europe.
"Ils essaient de trouver une manière de n'accueillir qu'une poignée d'enfants", a-t-il ajouté.
afp/fme
Paris appelle Londres à prendre ses responsabilités
La France a appelé plusieurs fois le Royaume-Uni à prendre ses responsabilités sur ce dossier.
"Plus de 300 enfants ont été transférés de France depuis le 10 octobre", a réagi le secrétaire d'Etat britannique à l'immigration Robert Goodwill, soulignant que plusieurs centaines d'autres mineurs seraient accueillis outre-Manche.
"Des centaines d'enfants font désormais face à un avenir incertain. Nous exhortons le gouvernement à revoir ses critères et à faire preuve de compassion dans cette crise", a commenté pour sa part Alex Fraser, chargé de la question des réfugiés à la Croix-Rouge britannique.