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Le gouvernement français lance un jeu en ligne pour freiner la radicalisation

L'internaute se voit proposer d'aller jouer à la console chez ces hommes. [Gouvernement français]
A cette étape, l'internaute se voit proposer d'aller jouer à la console chez ces hommes. - [Gouvernement français]
Le Premier ministre français a lancé vendredi un "jeu dont vous êtes le héros" pour informer sur les techniques d'embrigadement des cellules djihadistes. Le site internet propose deux parcours à choix.

Baptisé "Toujours le choix", le jeu se présente comme un film dont l'internaute est l'acteur principal. Deux parcours sont possibles: celui d'Emma, une jeune fille séduite par un recruteur. Et Mehdi, jeune homme tombé aux mains d'autres recruteurs.

Durant les parcours, l'internaute se voit par exemple proposer "de venir jouer à la console" ou "de donner son contact" après qu'un jeune homme lui ait assuré "qu'il l'aime bien" et "qu'ils nous manipulent". Si l'internaute accepte toutes les étapes, il se retrouvera finalement marié de force en Syrie ou auteur d'un attentat en France.

"Guerre sur le terrain des idées"

Le site comprend aussi une douzaine de témoignages de personnes touchées directement ou indirectement par la radicalisation.

Il faut "mener le combat d'influence sur les réseaux sociaux, mener la guerre sur le terrain des idées", a expliqué le Premier ministre Manuel Vals, en soulignant vouloir "casser la propagande qui prend la forme d'un néoromantisme moisi".

bri avec afp

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Moins d'arrivées de Français en Syrie et en Irak

Depuis le début de l'année, près de 12'000 personnes ont été signalées aux autorités pour radicalisation. Et près de 400 ont été arrêtés pour leurs liens supposés avec une entreprise djihadiste.

Le mouvement des départs vers l'Irak et la Syrie depuis la France semble ralentir, selon le gouvernement français. Au premier semestre 2016, 18 arrivées de Français ont été détectées en Syrie ou en Irak contre 69 au deuxième semestre 2015. Pour les mêmes périodes, 12 retours ont été respectivement détectés contre 25.

Manuel Vals a précisé vendredi que "367 sites avaient été bloqués ou déréférencés" dans le cadre de la lutte antidjihadiste.