"Il y a encore beaucoup de désaccords là-dessus", a reconnu le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière lors d'une rencontre des ministres de l'Intérieur des 28 à Bruxelles.
De nombreuses réunions se profilent donc pour sortir de l'impasse la réforme des règles dites de Dublin. Elles désignent le pays de première entrée dans l'UE comme responsable principal d'une demande d'asile, faisant peser un fardeau disproportionné sur des pays comme la Grèce et l'Italie.
Quotas obligatoires contestés
C'est ce qui avait poussé l'UE à adopter en septembre 2015 une dérogation temporaire à ces règles, prévoyant des quotas de répartition de 160'000 réfugiés depuis la Grèce et l'Italie, où sont arrivés plus d'un million de migrants en 2015.
Mais la date limite du plan est fixée à septembre 2017 et certains Etats refusent de l'appliquer, tandis que d'autres s'y plient au ralenti.
Résultat: sur l'objectif de 160'000 réfugiés à "relocaliser" en deux ans, les Etats membres n'en ont accueilli à mi-parcours qu'environ 7500.
ats/fme
De la solidarité flexible à la "moquerie rigide"
La présidence slovaque, reflétant les positions du groupe de Visegrad (Slovaquie, Hongrie, Pologne et République tchèque), propose de renoncer à l'avenir à tout mécanisme obligeant automatiquement des pays à accueillir des demandeurs d'asile en provenance d'autres pays débordés de l'UE.
Elle suggère de laisser la possibilité à chacun d'aider comme il le souhaite un pays en difficulté, financièrement ou encore en envoyant des experts.
Menaces turques
Trouver des règles acceptées par tous pour l'avenir est devenu primordial pour l'UE, dans un contexte où la Turquie menace de ne plus freiner les arrivées depuis ses côtes, comme elle le fait depuis un pacte scellé en mars avec l'UE.