Park Geun-Hye est malmenée depuis de longues semaines par une enquête centrée sur une de ses confidentes de l'ombre, arrêtée début novembre et formellement inculpée pour abus de pouvoir et extorsion.
Cette amie est accusée d'avoir usé de son influence sur la présidente pour extorquer des sommes astronomiques à de grands groupes industriels. Deux ex-conseillers présidentiels sont aussi poursuivis dans le cadre de ce scandale.
La présidente est désormais suspectée
"Sur la foi des indices rassemblés à ce stade, nous (...) estimons que la présidente a joué un rôle de collusion dans une partie considérable des activités criminelles impliquant les (trois) personnes", a déclaré à la presse le chef de parquet du district central de la capitale, en référence aux trois suspects.
Ainsi la présidente, qui était initialement considérée comme un témoin potentiel, est désormais vue par les enquêteurs comme un suspect.
afp/ptur
Pas de poursuites en cours de mandat
En Corée du Sud, un chef de l'Etat en exercice ne peut pas faire l'objet de poursuites pénales, sauf pour insurrection ou trahison. Mais elle peut être entendue par les enquêteurs, et elle pourra être poursuivie après la fin de son mandat. La présidente a d'ores et déjà pris un avocat pour entrer en contact avec les enquêteurs afin d'étudier la faisabilité d'une audition, ce qui serait une première pour un chef d'Etat sud-coréen.