Un projet d'attentat "déjoué" en France après sept arrestations

Les sept personnes, âgées de 29 à 37 ans et de nationalités française, marocaine et afghane, ont été interpellées lors de cette opération menée dans le cadre d'une enquête ouverte au parquet antiterroriste depuis "plus de huit mois", a précisé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Six étaient inconnues des services de renseignement et un Marocain avait été signalé par un pays partenaire.

"L'aboutissement du travail de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a permis de mettre en échec une action terroriste envisagée de longue date sur notre sol", a déclaré le ministre.

Premières interpellations en juin dernier

Une première série d'interpellations de cinq personnes liées au même réseau était intervenue le 14 juin 2016, quelques jours après le début de l'Euro de football, a expliqué Bernard Cazeneuve. A la suite de cette première opération, deux des cinq personnes avaient été incarcérées.

L'enquête, conduite sous l'autorité du procureur de la République de Paris, "s'attachera à définir les rôles respectifs des personnes interpellées et établir si l'attentat ainsi déjoué était une attaque coordonnée visant à frapper simultanément plusieurs sites sur le territoire", a déclaré le ministre.

Le marché de Strasbourg "a priori pas ciblé"

Cette dernière opération a eu lieu moins d'une semaine avant l'ouverture vendredi de la 446e édition du marché de Noël de Strasbourg, qui attire chaque année une foule d'environ 2 millions de personnes dans les rues de la capitale alsacienne.

Mais le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, a assuré que le marché n'était pas visé. "J'ai eu Bernard Cazeneuve au téléphone ce matin, il m'a dit que ce n'était pas en rapport avec le marché de Noël", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, précisant que l'action présumée était plutôt envisagée "en région parisienne".

Sous réserve de ce que dira l'enquête, la ville de Strasbourg n'était a priori pas ciblée, a confirmé une source proche de l'enquête.

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Alexandros Michailidis

ats/tmun