Un porte-parole du gouvernement chypriote a parlé de négociations "non concluantes". Nicos Christodoulides a indiqué sur son compte Twitter que celles-ci ont échoué à résoudre la question territoriale.
Le président chypriote Nicos Anastasiades et le leader chypriote turc Mustafa Akinci s'étaient retrouvés dimanche dans un grand hôtel du Mont Pèlerin, au bord du lac Léman. Ils avaient déjà eu 5 jours de discussions du 7 au 11 novembre.
"Garanties"
Les autorités chypriotes turques ont estimé lundi que "les progrès réalisés" au cours des négociations au Mont-Pélerin "ont été entravés" par "l'insistance de la Grèce" concernant la suppression des "garanties".
Le "Traité de garantie" a été signé le 16 août 1960 entre la Grande-Bretagne, la Grèce et la Turquie. Ces deux derniers pays s' accordent dans ce texte un droit d'intervention de leurs armées mutuelles "pour rétablir l'ordre constitutionnel".
La Grèce dénonce la volonté d'Ankara de perpétuer ce système de "garants" qu'elle juge "anachronique".
ats/fb
Les différends territoriaux
Chypre est divisée depuis que l'armée turque a envahi en 1974 la partie nord de l'île en réaction à un coup d'Etat visant à rattacher le pays à la Grèce et qui inquiétait la minorité turcophone de l'île.
Après plusieurs tentatives de réconciliation et l'échec d'un plan de réunification proposé par l'ONU en 2004, des pourparlers ont repris en mai 2015, sous l'égide de l'ONU.
Le sujet le plus épineux porte sur les différends territoriaux, notamment sur la future fédération composée de deux entités - chypriote grecque et chypriote turque - qui régira ce territoire peuplé d'environ un million d'habitants.
Règlement avant la fin de l'année
Les discussions devaient permettre de faire cesser 42 ans de division de l'île méditerranéenne.
A l'ouverture des pourparlers, le 7 novembre, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait donné jusqu'à la fin de l'année pour que ce conflit vieux de 42 ans soit enfin réglé.