Le quotidien d'affaires Vedomosti qualifie ainsi l'ancien Premier ministre de "candidat prorusse" à la présidentielle, avec un programme de politique étrangère "plus équilibré" que son adversaire Alain Juppé, qui est lui un "atlantiste sous conditions".
La chaîne de télévision Rossiya 24 évoque de son côté un "nouveau séisme politique" après la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine. Elle note que François Fillon, "bienveillant envers la Russie", s'est entretenu avec Vladimir Poutine lorsqu'il était aux affaires "deux ou trois fois par an, le connaît bien et même le tutoie".
Contacts en parallèle avec Marine Le Pen
Le journal en ligne Gazeta.ru souligne néanmoins que Nicolas Sarkozy était considéré "comme le candidat le plus pratique pour le Kremlin", après avoir publiquement annoncé qu'il rétablirait de bonnes relations avec Moscou s'il était élu.
"Pour les futures élections, la Russie ne met pas tous ses oeufs dans le même panier et entretient intelligemment des contacts en parallèle avec la principale concurrente des Républicains, Marine Le Pen", également considérée comme proche de Moscou, rappelle le journal.
Le magazine Expert relève pour sa part qu'"une tendance extrêmement bénéfique pour la Russie est en train de se former": l'émergence d'une génération de dirigeants davantage "bienveillants" à l'égard de Moscou qui seraient à même de "créer une brèche dans la position commune de l'Occident" sur la Russie.
afp/tmun
Poutine et Fillon maintiennent d'"assez bonnes relations"
Le président russe Vladimir Poutine a conservé d'"assez bonnes relations" avec l'ancien Premier ministre François Fillon, arrivé en tête au premier tour de la primaire de la droite en France, a indiqué mardi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
"Nous surveillons avec une grande attention la primaire. La France est un partenaire avec qui nous avons de bonnes relations et avec qui nous pourrions avoir une bien plus grande coopération qu'aujourd'hui", a affirmé Dmitri Peskov.