"Les délégations du gouvernement et les FARC avons convenu de signer l'Accord final de fin du conflit et de construction d'une paix stable et durable du 12 novembre le jeudi 24 novembre à 11h00 (17h00 en Suisse) au Théâtre Colon de Bogota", ont annoncé les négociateurs des deux parties.
Le document sera signé par le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Rodrigo Londono, et le président colombien Juan Manuel Santos.
Ce nouvel accord, qui doit être approuvé par le Parlement, a été rejeté par l'opposition, qui a demandé à rencontrer des membres des FARC.
Trop favorable aux rebelles
Un premier accord avait été signé par Santos et Londono il y a deux mois lors d'une cérémonie à laquelle ont assisté plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement ainsi que le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon.
La ratification de ce texte a ensuite été rejetée par référendum le 2 octobre. Les Colombiens ont majoritairement estimé que ce texte était trop favorable aux rebelles.
agences/fb
"Le Congrès a la légitimité"
Alors que rien ne l'y obligeait, le président colombien, qui a reçu le mois dernier le prix Nobel pour ses efforts en faveur de la paix, avait décidé de soumettre la précédente version de l'accord à un référendum, afin de donner un plus large impact à ce texte, issu de près de quatre ans de pourparlers de paix.
Cette fois, il a estimé que "le Congrès, de part sa nature même, bénéficie non seulement de la légitimité du vote populaire, mais représente aussi chacun des départements et des régions du pays".
320'000 morts et disparus
Les négociateurs du gouvernement colombien et de la guérilla marxiste des FARC, issue en 1964 d'une insurrection paysanne, ont estimé qu'ils devaient avancer "d'un pas ferme vers la mise en application des accords" pour mettre fin à un conflit qui a fait plus de 320'000 morts et disparus, ainsi que 6,9 millions de déplacés.
Une fois la paix assurée avec les FARC, le président Juan Manuel Santos entend avancer dans des pourparlers officiels avec l'Armée de libération nationale (ELN), guérilla moins puissante avec quelque 1500 combattants, mais la dernière encore active.