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Manuel Valls n'exclut pas d'être candidat face à François Hollande

François Hollande (gauche) et son Premier ministre Manuel Valls. [epa/keystone - Christophe Petit Tesson]
François Hollande (gauche) et son Premier ministre Manuel Valls. - [epa/keystone - Christophe Petit Tesson]
Le Premier ministre français Manuel Valls a encore accentué sa pression sur le président François Hollande en n'excluant pas, dans un entretien publié dimanche, d'être candidat face à lui à la primaire socialiste.

Dans l'interview accordée à l'hebdomadaire Le Journal du Dimanche (JDD), le Premier ministre français met en garde contre une "mécanique" qui conduirait la gauche à la défaite en 2017.

"Nous pouvons être pulvérisés au soir du premier tour", rappelle-t-il en ajoutant que "la gauche peut mourir", dans cet entretien publié le jour du second tour de la primaire de la droite qui voit s'affronter François Fillon et Alain Juppé.

"Je demande à tous les progressistes, à la gauche réformiste et à toute la gauche, de se ressaisir", ajoute-t-il en précisant que "la gauche doit se réconcilier avec elle-même pour pouvoir se réconcilier avec les Français".

Nouvelles tensions

Pourrait-il être candidat à la primaire que va organiser le Parti socialiste face au chef de l'Etat? "Chacun doit mener ses réflexions en responsabilité. Je prendrai ma décision en conscience", répond Manuel Valls. "C'est une question de jours", précise le Premier ministre, alors que les candidats à la primaire du PS ont jusqu'au 15 décembre pour se déclarer.

Et d'ajouter: "J'ai des rapports de respect, d'amitié, et de loyauté avec le président. Mais la loyauté n'exclut pas la franchise. Force est de constater qu'au cours de ces dernières semaines, le contexte a changé".

reuters/ruff/hend

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Pas de remaniement imminent à l'Elysée

L'Elysée a catégoriquement démenti dimanche les rumeurs d'un remaniement imminent qui verrait Manuel Valls quitter Matignon à cinq mois de l'élection présidentielle de 2017 à laquelle le Premier ministre ne cache pas son envie de se présenter.

Selon les informations du Parisien, plusieurs ministres et fidèles du président ont été "ulcérés" par les déclarations du Premier ministre au Journal du Dimanche.

Les proches du chef de l'Etat, qui doit dévoiler dans les tout prochains jours son intention de briguer ou non un nouveau mandat, le pressent de mettre fin "sans attendre" aux fonctions du Premier ministre à Matignon, écrit le quotidien.