La réforme constitutionnelle que doit valider ou invalider le référendum vise à apporter plus de stabilité politique, dans un pays qui a connu 60 gouvernements depuis 1946. Elle doit aussi permettre d'accélérer le processus législatif en réduisant fortement les pouvoirs du Sénat.
"Etre plus près des exigences des citoyens"
"Je crois que c'est la seule possibilité que l'Italie a d'être plus simple, plus capable d'être plus près des exigences des citoyens", explique Matteo Renzi. "Si nous faisons tout ce qui est nécessaire pour changer l'organisation de la politique, l'Italie peut être le leader de l'Europe avec la France et l'Allemagne" poursuit le chef du gouvernement. Il estime que les Italiens peuvent en comprendre l'importance pour l'Italie mais aussi pour l'Europe, "parce que l'Europe doit changer ses institutions, sa ligne politique, surtout sur l'immigration et la croissance."
Matteo Renzi ne cache pas le risque que la consultation se transforme en plébiscite pour ou contre lui et son gouvernement. "Le risque est clair (…), mais je crois que dans les prochains jours, la majorité du peuple italien va choisir pas sur moi, pas sur mon gouvernement, mais sur la possibilité d'avoir un système politique plus simple."
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La dernière ligne droite peut-être décisive
Tout pourrait bien se jouer dans les derniers jours de campagne, alors que tous les autres partis politiques militent contre cette réforme constitutionnelle. "Je pense que nous avons une semaine très intéressante et j'espère très amusante, parce que je crois que la politique doit être amusante."
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Eric Joszef/Olivier Angehrn
Milliers de manifestants contre le référendum à Rome
Plusieurs milliers de personnes ont à nouveau défilé dimanche après-midi dans les rues de Rome en faveur du non au référendum et pour protester contre le gouvernement de Matteo Renzi.
Selon les derniers sondages publiés il y a une semaine (la loi italienne interdit leur publication dans les 15 jours qui précèdent un scrutin), le non l'emportait avec plusieurs points d'écart, mais le nombre d'indécis était très élevé.
Jean-Claude Juncker ne souhaite pas une victoire du non
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker espère que les électeurs italiens ne rejetteront pas les réformes défendues par le président du Conseil.
"Je ne sais pas si je serais utile à Renzi en déclarant que je souhaiterais une victoire du oui", a-t-il déclaré dimanche dans une interview au quotidien La Stampa. "Je dis juste que je n'aimerais pas voir le non l'emporter".