Le point de départ a été donné à 09h00 (15h00 en Suisse) par une salve de 21 coups de canon depuis le fort qui surplombe la baie de La Havane, donnant le coup d'envoi de cette semaine d'hommages qui culminera avec les funérailles dimanche.
Des centaines de milliers de personnes sont attendues sur la place de la Révolution à La Havane, vaste esplanade de 72'000 m2 où a souvent résonné la voix de Fidel Castro lors de ses tonitruants et interminables discours.
Contrairement à ce qui était attendu, l'urne contenant les cendres de l'ex-président cubain n'était pas présentée au public. Le comité d'organisation a placardé une photo géante du célèbre "barbudo", qui couvre quasi complètement la façade du bâtiment très stalinien de la Bibliothèque nationale:
Procession d'un millier de kilomètres
Après deux jours d'hommages dans la capitale, les cendres de Fidel Castro seront transférées de La Havane à Santiago de Cuba, dans le sud-est de l'île, lors d'une procession qui va parcourir sur un millier de kilomètres 13 des 15 provinces cubaines de mercredi à samedi, avec la probable mobilisation de millions de personnes.
Mardi auront lieu les hommages des dirigeants internationaux conviés pour honorer la mémoire d'un homme qui a consacré sa vie à la lutte contre le capitalisme et le colonialisme. Point culminant des célébrations, les funérailles du "Comandante" se dérouleront dimanche à Santiago, berceau de la Révolution.
Ces festivités laisseront froids la plupart des dissidents, à qui Fidel a mené la vie dure. Ceux-ci ont cependant décidé de rester discrets pendant ces neufs jours de deuil, en marque de respect mais aussi par crainte de cinglantes représailles.
afp/olhor/tmun
Donald Trump menace de mettre fin au rapprochement avec Cuba
Trois jours après la mort de Fidel Castro, le président élu des Etats-Unis Donald Trump a menacé lundi de mettre fin au rapprochement historique avec Cuba, si La Havane ne donnait pas plus de contreparties en matière de droits de l'homme ou d'ouverture économique.
"Si Cuba ne veut pas sceller un meilleur accord pour le peuple cubain, le peuple américano-cubain et les Etats-Unis dans leur ensemble, je mettrai fin à l'accord" de dégel annoncé le 17 décembre 2014 par le président Barack Obama et son homologue cubain Raul Castro, a écrit l'homme d'affaires sur Twitter.
If Cuba is unwilling to make a better deal for the Cuban people, the Cuban/American people and the U.S. as a whole, I will terminate deal.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 28 novembre 2016
Les "Fidelistes" éplorés jurent d'honorer le legs socialiste
"Nous continuerons de lutter, nous le jurons !" : partout dans leur île, des milliers de Cubains réaffirment lundi, signature à l'appui, leur engagement dans la révolution socialiste malgré le décès de Fidel Castro.
Installés dans des écoles, hôpitaux ou des centres de travail, des registres les invitent, non pas à mettre leur paraphe dans un livre de condoléances, mais à signer "le concept de révolution", défini dans un discours du "Comandante" en 2000.
"La révolution, c'est le sens du moment historique, c'est changer tout ce qui doit être changé", peut-on notamment y lire.