Modifié

Cible de critiques, la présidente sud-coréenne se dit prête à démissionner

La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, ici à Paris en juin, est sous pression depuis l'éclatement d'un scandale de corruption. [AFP - Jacques Demarthon]
Cible de critiques, la présidente sud-coréenne prête à démissionner / Le 12h30 / 1 min. / le 29 novembre 2016
La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, engluée dans un scandale de corruption, s'est dite prête mardi à quitter le pouvoir avant la fin de son mandat prévue début 2018, et annoncé qu'elle s'en remettrait au Parlement.

"Quand les parlementaires auront déterminé les conditions d'une passation qui minimise la vacance du pouvoir et le chaos dans la conduite des affaires, je partirai", a affirmé Park Geun-Hye dans un discours télévisé.

Annonce inattendue

Cette annonce inattendue est interprétée comme une tentative de la présidente d'éviter l'humiliation d'une procédure de destitution qui est de plus en plus menaçante.

Le scandale politique est centré sur l'ancienne confidente de la présidente, Choi Soon-Sil, arrêtée pour avoir profité de ses liens avec Park Geun-Hye dans le but d'extorquer des sommes astronomiques à des conglomérats sud-coréens. La présidente est soupçonnée de "collusion" par le Parquet.

Destitution votée vendredi?

Le désaveu pour la chef de l'Etat est tel que des manifestations monstres ont lieu chaque samedi depuis plusieurs semaines pour demander sa démission.

Des parlementaires avaient indiqué avant le discours de Park Geun-Hye qu'ils espéraient voter vendredi la destitution.

afp/gax

Publié Modifié

Fin de mandat, fin de l'immunité

En Corée du Sud, la président en exercice ne peut être poursuivie dans une affaire criminelle, sauf pour des faits de trahison ou d'insurrection. Son immunité, cependant, tombe à la fin de son mandat.

Certains avancent que la cheffe de l'Etat Park chercherait à négocier son départ contre un abandon des poursuites. Elle s'était initialement engagée à répondre aux questions du Parquet et à celles d'une commission d'enquête indépendante créée par le Parlement. Mais elle a fait machine arrière, son avocat rejetant les propositions de dates d'audition du Parquet.