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Aller ou pas aux funérailles de Fidel Castro, le dilemme des présidents

Préparatifs en vue des cérémonies d'hommages à Fidel Castro sur la place de la Révolution à La Havane. [AFP/Keystone - Ramon Espinosa]
Préparatifs en vue des cérémonies d'hommages à Fidel Castro sur la place de la Révolution à La Havane. - [AFP/Keystone - Ramon Espinosa]
L'absence de plusieurs chefs d'Etat à la "cérémonie de masse" en hommage à Fidel Castro de mardi à La Havane illustre le malaise des gouvernements vis-à-vis de l'héritage de l'ex-président cubain.

Une vingtaine de dirigeants de "pays amis" de Cuba seront néanmoins présents à la cérémonie qui doit se tenir à 19 heures locales (2 heures mercredi en Suisse) sur la place de la Révolution à La Havane.

Les funérailles de dimanche à Santiago de Cuba, dans l'est du pays, devraient accueillir un groupe d'invités plus restreints.

Ni Obama, ni Hollande

Le président américain Barack Obama, qui a initié le rapprochement historique avec Cuba, a annoncé qu'il n'assisterait pas à cet hommage à Fidel Castro, décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l'âge de 90 ans.

Critiqué pour son hommage à l'ex-président cubain, le Premier ministre canadien Justin Trudeau sera également absent aux cérémonies en hommage au défunt, malgré la profonde amitié qui lia son père, Pierre Elliott Trudeau, au "Comandante".

Le président français François Hollande sera représenté par la numéro trois du gouvernement, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, et Jean-Pierre Bel, son envoyé personnel pour l'Amérique latine et ancien président du Sénat.

Quant à la Suisse, elle sera représentée par son ambassadeur en poste à La Havane, a fait savoir le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) à la RTS.

Le président russe Vladimir Poutine n'ira pas non plus à La Havane: c'est son proche allié Viatcheslav Volodine, président de la Douma d'Etat, la Chambre basse du Parlement, qui dirigera la délégation russe.

La Première ministre britannique Theresa May ne fera pas le déplacement, a annoncé Downing Street, sans préciser qui la représenterait, et la présidente socialiste du Chili Michelle Bachelet sera représentée par un de ses ministres.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras est le seul chef de gouvernement européen à figurer mardi sur la liste officielle.

Présidents, vice-présidents et ex-présidents

La Chine et l'Iran, pourtant pays amis de Cuba, n'enverront pas leurs dirigeants respectifs mais leurs vice-présidents.

L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, qui a rencontré Fidel Castro à cinq reprises, fera le déplacement en lieu et place de la chancelière allemande Angela Merkel, a annoncé le gouvernement allemand.

Ancien roi d'Espagne, Juan Carlos représentera son fils, le roi Felipe VI, tandis que l'ex-président uruguayen Jose Mujica fera aussi le voyage.

Latino-Américains en force

La gauche latino-américaine, à laquelle la Révolution cubaine avait donné l'inspiration, était représentée par les présidents d'Equateur Rafael Correa, de Bolivie Evo Morales, du Venezuela Nicolas Maduro, ou encore du Nicaragua Daniel Ortega.

Parmi les autres présidents du continent attendus mardi se trouvent le Colombien Juan Manuel Santos, le Mexicain Enrique Peña Nieto, le Hondurien Juan Orlando Hernandez Alvarado et le Panaméen Juan Carlos Varela, selon la liste officielle.

Les dirigeants du Zimbabwe Robert Mugabe, du Kenya Uhuru Kenyatta, de Guinée équatoriale Teodoro Obiang, d'Afrique du Sud Jacob Zuma et de Namibie Hage Geingob seront présents.

afp/gax

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