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La situation "effrayante" pousse près de 16'000 Syriens à fuir Alep-Est

Famille d'Alep fuyant les bombardements sur leur quartier d'al-Shear, lundi. [Anadolu Agency/AFP - Mamun Ebu Omer]
Famille d'Alep fuyant les bombardements sur leur quartier d'al-Shear, lundi. - [Anadolu Agency/AFP - Mamun Ebu Omer]
Près de 16'000 civils ont fui Alep-Est au cours des derniers jours vers d'autres parties de la ville, a annoncé mardi un haut responsable des Nations unies qui parle d'une situation "alarmante et effrayante".

La métropole du nord de la Syrie est en proie à des combats et des bombardements qui vont en s'intensifiant. "Je suis extrêmement préoccupé par le sort des civils dans la ville d'Alep", a déclaré le patron des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien.

A Alep-Est, qui est contrôlée par les rebelles, l'"intensification des combats au sol et les bombardements aériens aveugles au cours des derniers jours auraient tué et blessé des dizaines de civils", alors que plus aucun hôpital ne fonctionne et que "les stocks alimentaires sont pratiquement épuisés", a-t-il déploré.

L'ONU a signalé que des groupes rebelles tentaient d'empêcher les civils de fuir les quartiers assiégés.

Exode

Après avoir résisté au siège imposé depuis juillet au secteur rebelle - où vivaient quelque 250'000 habitants - par le régime de Damas, les civils semblent prendre désormais le chemin de l'exode. "L'intensité des attaques sur les quartiers d'Alep-Est au cours des tout derniers jours ont forcé des milliers de civils à fuir vers d'autres parties de la ville", a ajouté Stephen O'Brien.

"Les premiers rapports indiquent que jusqu'à 16'000 personnes ont été déplacées, beaucoup dans des situations incertaines et précaires. Il est probable que des milliers d'autres n'auront pas d'autre choix que de fuir si les combats continuent (...) à s'intensifier au cours des prochains jours", a-t-il dit.

Dimanche, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait estimé que près de 10'000 personnes avaient fui durant le week-end Alep-Est, dont 6000 vers la petite enclave de Cheikh Maqsoud contrôlée par les forces kurdes. Le reste s'est dirigé vers les zones gouvernementales.

Avantage au régime

La bataille pour le contrôle d'Alep, la deuxième ville de Syrie, tourne nettement à l'avantage du régime, qui reprend un à un les quartiers contrôlés par les rebelles.

"Parallèlement, les bombardements aveugles de zones habitées par les populations civiles (...) se poursuivent sur Alep-Ouest (contrôlée par les forces gouvernementales), tuant et blessant des civils, et déplaçant plus de 20'000 personnes ces dernières semaines", a par ailleurs relevé Stephen O'Brien. Ces bombardements proviennent des zones rebelles.

ats/gax

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La France veut une réunion d'urgence de l'ONU

La France a demandé mardi la tenue en urgence d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour évoquer la "catastrophe humanitaire" en cours à Alep.

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault "demande que le Conseil de sécurité des Nations unies se réunisse immédiatement afin d'examiner la situation de cette ville martyre et les moyens d'apporter secours à sa population", peut-on lire dans un communiqué.

"Plus que jamais, il y a urgence à mettre en oeuvre une cessation des hostilités et à permettre un accès sans entrave de l'aide humanitaire", ajoute le ministre des Affaires étrangères.

L'armée US reconnaît des erreurs dans une frappe

"Plusieurs erreurs humaines" sont à l'origine d'une frappe aérienne de la coalition sous commandement américain qui a coûté la vie à des soldats
défendant le régime syrien près de Daïr az Zour en septembre, conclut une enquête de l'armée américaine.

L'incident, le 17 septembre, a selon la Russie coûté la vie à plus de 60 soldats syriens.

Il avait provoqué une vive polémique et abouti à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU alors que les tensions entre Moscou et Washington atteignaient un point culminant.