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Des centaines de milliers d'Irakiens privés d'eau à Mossoul

Quelque 500'000 personnes seraient sans eau courante, selon l'ONU. [reuters - Mohammed Salem]
Quelque 500'000 personnes seraient sans eau courante, selon l'ONU. - [reuters - Mohammed Salem]
Déjà victimes d'une pénurie de vivres et d'électricité, des centaines de milliers d'habitants de Mossoul sont désormais privés d'eau, dans cette ville où s'affrontent forces irakiennes et djihadistes, a indiqué l'ONU.

Cette pénurie "va avoir des conséquences catastrophiques pour les enfants, les femmes et les familles" restés dans la ville, a alerté la coordinatrice des opérations humanitaires de l'ONU en Irak, Lise Grande, qui cite le chiffre d'un demi-million de personnes touchées.

Le réseau de distribution de la ville a été endommagé dans les combats menés depuis six semaines par l'armée, appuyée par une coalition internationale, pour déloger le groupe Etat islamique (EI) de son dernier grand bastion irakien.

Eau non potable

Or "le segment de canalisation à réparer est situé dans une partie de la ville qui est toujours entre les mains de l'EI", interdisant toute intervention rapide, précise l'Unicef.

"Si l'eau courante n'est pas rétablie dans les prochains jours, les civils vont devoir utiliser des sources d'eau impropres à la consommation, exposant les enfants à des diarrhées aiguës et à des risques de malnutrition", avertit l'Unicef.

Depuis le lancement de l'offensive à Mossoul le 17 octobre, plus de 70'000 personnes ont fui les combats, mais plus d'un million de personnes habitent toujours la grande métropole du nord de l'Irak, dont 600'000 dans les quartiers Est.

>> Lire aussi : Plus de 50'000 personnes ont fui les combats qui ravagent Alep-Est

agences/hend

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3000 à 5000 djihadistes à Mossoul

Jusqu'à présent, les forces irakiennes ont envoyé des messages à la population de Mossoul l'exhortant à rester chez elle et à ne pas chercher à traverser les lignes de front.

Mais la présence de centaines de milliers de civils au coeur de la ville réduit la capacité des troupes gouvernementales à recourir aux armes lourdes contre les 3000 à 5000 djihadistes combattant à Mossoul.