Les députés ont voté à l'unanimité, par 130 voix, pour l'accord qui a été renégocié après l'échec du référendum du 2 octobre pour y inclure des propositions de l'opposition.
Le document, signé la semaine dernière par le président Juan Manuel Santos et le chef de la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie, Rodrigo Londoño, met fin à 52 ans de conflit armé qui a fait 260'000 morts et 60'000 disparus.
Pays polarisé
L'opposition, qui conteste la ratification par le congrès et réclame un nouveau référendum, déplore l'"impunité totale" et l'éligibilité politique accordées aux guérilleros coupables de crimes graves avant qu'ils aient purgé leur peine.
Devant le Congrès, des manifestants pro et anti-accord montraient mercredi la polarisation du pays sur ce thème.
Le Congrès doit maintenant légiférer sur sa mise en application, en commençant par la loi d'amnistie des guérilleros pour leur permettre de se déplacer vers les zones où ils déposeront leurs armes, sous supervision de l'ONU.
agences/fb
Situation fragile
"La situation actuelle du cessez-le-feu et de pré-regroupement de la guérilla est fragile", a argué le chef négociateur de paix du gouvernement, Humberto de la Calle.
Il a appelé à ratifier l'accord pour éviter de nouvelles violences comme la mort de deux guérilleros et les assassinats de leaders communautaires survenus depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 29 août.