La conférence internationale sur la protection des biens culturels menacés, organisée à l'initiative des Emirats arabes unis et de la France, a rassemblé des représentants d'une quarantaine de pays, dont la Suisse, vendredi et samedi.
Les deux engagements (lire en encadré) sont contenus dans la "Déclaration d'Abou Dhabi", adoptée par consensus en présence notamment du président français François Hollande.
Cette initiative a pour objectifs de créer un fonds de 100 millions de dollars et un réseau international de "refuges" pour mettre à l'abri des biens culturels menacés. François Hollande a confirmé que le siège du fonds financier serait à Genève.
Saccages au nom de l'"idolâtrie"
Cinquante-cinq sites sur 1052 biens dans le monde figurent actuellement sur la liste du patrimoine mondial "en péril" de l'Unesco. La communauté internationale s'est indignée ces dernières années des saccages commis par des djihadistes, notamment en Syrie, en Irak, en Afghanistan et au Mali au nom d'un combat contre "l'idolâtrie".
afp/lgr/fme
Les deux engagements de la déclaration
"Nous nous engageons à poursuivre deux objectifs ambitieux et pérennes pour garantir la mobilisation de la communauté internationale en faveur de la sauvegarde du patrimoine", affirme la déclaration approuvée.
D'une part, "la constitution d'un fonds international pour la protection du patrimoine culturel en péril en période de conflit armé, qui permettrait de financer des actions préventives ou d'urgence, de lutter contre le trafic illicite de biens culturels, ainsi que de participer à la restauration de biens culturels endommagés".
D'autre part, "la création d'un réseau international de refuges pour sauvegarder de manière temporaire les biens culturels mis en péril par les conflits armés ou le terrorisme, sur leur territoire, (...) dans un pays limitrophe, ou, en dernier ressort, dans un autre pays, en accord avec les lois internationales à la demande des gouvernements concernés".