Le gouverneur de Jakarta, Basuki Thahaja Purnama, surnommé Ahok, a provoqué une vague de contestation dans le pays musulman le plus peuplé au monde depuis sa prise de position controversée sur l'islam, en pleine campagne pour sa réélection en février 2017 à un scrutin qui s'annonce serré.
Il avait déclaré fin septembre que l'interprétation par certains théologiens musulmans d'un verset du coran selon lequel un musulman ne doit élire qu'un dirigeant musulman était erronée.
Jusqu'à cinq ans de prison
Face à la polémique provoquée par ses propos, le gouverneur issu d'une double minorité, chrétien et d'origine chinoise, s'est excusé, mais la colère n'est pas retombée. Après son inculpation pour blasphème deux semaines après le premier rassemblement de plus de 100'000 personnes, les manifestants continuent de réclamer sa détention.
Ahok pourrait être jugé très prochainement pour insulte à l'islam, délit pour lequel il encourt jusqu'à cinq ans de prison ferme.
afp/ctr
Important dispositif de sécurité
Près de 22'000 policiers et militaires ont encadré cette deuxième manifestation contre le gouverneur, afin d'éviter une répétition des violences survenues à la fin de la précédente manifestation. Le 4 novembre dernier, une personne avait succombé à une crise d'asthme et des centaines d'autres avaient été blessées.