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Une motion de destitution déposée contre la présidente sud-coréenne

Des manifestants dans les rues de Séoul pour la 6e semaine consécutive, peu après le le dépôt au Parlement d'une motion de destitution, le 3 décembre 2016. [Keystone - Ahn Young-joon]
Des manifestants dans les rues de Séoul pour la 6e semaine consécutive, peu après le le dépôt au Parlement d'une motion de destitution, le 3 décembre 2016. - [Keystone - Ahn Young-joon]
Les trois partis de l'opposition sud-coréenne ont déposé samedi matin au Parlement une motion de destitution à l'encontre de la présidente Park Geung-hye, empêtrée dans un scandale de trafic d'influence.

La motion, qui accuse la présidente d'avoir violé la constitution, a recueilli la signature de 171 parlementaires sur les 300 de l'assemblée nationale, a précisé l'agence sud-coréenne Yonhap.

Accusée de complicité avec une proche confidente, arrêtée au début novembre pour fraude et abus de pouvoir, la président Park s'est dit prête à quitter le pouvoir avant la fin de son mandat prévue en 2018, ajoutant qu'elle s'en remettrait au Parlement. Pour l'opposition, il s'agit d'une manoeuvre dilatoire pour gagner du temps et éviter une destitution humiliante.

Deux tiers des députés

Pour être adoptée, la motion de destitution doit être votée par les deux tiers des députés. L'opposition a donc besoin du soutien de près de 30 membres du parti conservateur Saenuri de la présidente.

Le Saenuri a quant à lui demandé à leur présidente de renoncer volontairement au pouvoir en avril, dans la perspective d'une élection anticipée en juin. Le parti lui a donné une semaine pour accepter cette proposition.

Le vote est prévu vendredi. Si la motion est adoptée, elle sera transmise à la cour constitutionnelle pour approbation, un processus pouvant demander jusqu'à six mois.

ats/fme

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Sixième manifestation massive à Séoul contre la présidente sud-coréenne

Des centaines de milliers de Sud-coréens ont manifesté samedi à Séoul pour la sixième semaine consécutive pour réclamer le départ de Park Geung-Hye.

La participation a atteint un record selon les organisateurs qui l'évaluent à 1,6 million de personnes, contre 320'000 personnes selon la police. Les manifestants se sont rassemblés, munis de nombreuses bougies, quelques heures après le dépôt de la motion de destitution au Parlement.

Un scandale nommé "Raspoutine"

Le scandale qui fait rage depuis des semaines est centré sur l'amie de longue date de la présidente, Choi Soon-sil. Celle-ci est accusée d'avoir profité de ses liens avec cette dernière pour extorquer des sommes astronomiques à diverses entreprises.

Le parquet accuse la chef de l'Etat de "collusion" dans les manoeuvres de Choi Soon-sil, qualifiée de "Raspoutine" par les médias. Le parquet considère officiellement la présidente comme une suspecte dans cette affaire. Park Geung-hye est le premier chef de l'Etat sud-coréen en exercice à être visée par une enquête pénale.