"Si nous n'avions pas travaillé main dans la main, jamais nous ne serions arrivés aussi loin", a témoigné Deltan Dallagnol, coordinateur des procureurs chargés de l'enquête "Lava Jato", recevant son prix, au Panama, dans le cadre de la 17e Conférence anti-corruption organisée par Transparency International.
Il a dédié ce prix à "tous les Brésiliens qui se sentent impuissants face à la corruption".
Selon l'ONG, il s'agit de l'un de scandales de corruption "majeurs dans le monde", qui a mené à des "sentences très sévères contre des membres très puissants des élites économiques et politiques du Brésil".
Près de 120 condamnations
L'affaire a notamment conduit à la chute d'Eduardo Cunha, désormais ex-président de la chambre des députés brésiliens, mais aussi de Marcelo Odebrecht, ancien PDG du géant du BTP du même nom. Même l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva est visé.
Dans le cadre de l'enquête, 118 personnes ont été condamnées, pour 1256 années de prison au total, note l'ONG.
afp/lc
Nom tiré d'une station-service
L'enquête "Lava Jato" (lavage express) tire son nom du fait que tout est parti de la découverte d'un système de blanchiment d'argent dans une banale station-service.
Ce procédé s'est révélé être la pointe de l'iceberg d'un gigantesque réseau de corruption conduisant au groupe pétrolier public Petrobras, avec l'implication notamment du géant du BTP Odebrecht et de nombreux représentants du paysage politique brésilien, tous partis confondus.