Cette demande dépasse de deux milliards celle lancée au début pour 2016. Cette année, les humanitaires "ont sauvé, protégé et soutenu davantage de personnes" qu'auparavant, a affirmé le coordinateur humanitaire de l'ONU Stephen O'Brien. Mais avec l'extension des besoins, le décalage entre les demandes et les financements "augmente toujours plus largement".
L'accès est restreint, le droit international violé, les humanitaires toujours plus visés, déplore le sous-secrétaire général de l'ONU. Le changement climatique rend aussi les désastres plus fréquents.
La moitié des fonds 2016 récoltés
Fin novembre, plus de 11 milliards de dollars avaient été financés par les donateurs. Mais ce montant ne constitue que la moitié des 22,1 milliards consolidés demandés pour 2016.
En 2017, l'accès restera difficile en Irak, notamment à Mossoul, au Soudan du Sud en Syrie et au Yémen, estime le bureau de coordination de l'ONU pour l'aide humanitaire.
ats/sbad
Syrie, Yémen et pays africain dans le besoin
Avec plus de 18 millions de personnes dans le besoin, le Yémen devance la Syrie et ses 13,5 millions de civils qui doivent obtenir de l'assistance. Le dispositif de l'ONU prévoit d'atteindre 12,8 millions de Syriens contre plus de 10 millions de Yéménites.
Désormais, six pays en Afrique vont prévoir des plans d'assistance sur plusieurs années. En République démocratique du Congo (RDC), plus de quatre millions de personnes seront menacées par la malnutrition ou des épidémies si le financement n'est pas adapté.
En raison des situations climatiques, une assistance d'urgence sera attendue en Ethiopie, en Somalie, dans le sud de l'Afrique ou en Haïti.
Le Burundi, où 3 millions de personnes ont désormais besoin d'aide, et le Soudan du Sud, crise qui a provoqué 1,2 million de réfugiés, figureront parmi les pays ciblés.