"J'ai cette force en moi, cette volonté de servir mon pays", a déclaré Manuel Valls depuis son fief électoral à Evry en région parisienne. "Ma candidature est celle de la réconciliation de la gauche", a-t-il ajouté, précisant qu'il se porte candidat via la primaire socialiste organisée fin janvier.
"Je m'engage car je ne veux pas que la France revive le traumatisme de 2002 avec une extrême droite au second tour" de l'élection présidentielle, a encore déclaré le socialiste.
Dans son allocution, Manuel Valls a souligné le besoin de moderniser le modèle social français, tout en préservant la sécurité sociale. Il a dit vouloir une France indépendante et inflexible sur ses valeurs. Il a également appelé à une forte participation des Français de gauche à la primaire socialiste.
"Ma candidature est celle de la conciliation, elle est celle de la réconciliation", a assuré le Premier ministre français, dans un discours prononcé en présence de son épouse et sous les applaudissement de la foule.
Face à d'anciens ministres à la primaire
Manuel Valls devrait affronter lors de la primaire socialiste des 22 et 29 janvier 2017 ses anciens ministres Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, expulsés du gouvernement pour avoir contesté la politique et l'autorité de François Hollande.
Un autre de ses anciens ministres, Emmanuel Macron, compte quant à lui se présenter à la présidentielle sans passer par la primaire, mais avec un programme proche de sa ligne.
Selon un sondage publié par le Journal du dimanche, le Premier ministre, né Espagnol il y a 54 ans et naturalisé Français à 20 ans, est la personnalité préférée des sympathisants de gauche pour devenir le candidat du PS à la présidentielle.
agences/tmun/olhor
Réactions à droite
A droite, le secrétaire général du parti Les Républicains, Bernard Accoyer, s'est empressé de renvoyer Manuel Valls au "bilan calamiteux" du mandat de François Hollande.
David Rachline, du Front national, voit en lui le "Premier Ministre qui a tout échoué".
Qui pour succéder à Valls
Plusieurs noms circulent pour le remplacer au poste de Premier ministre, tous déjà au gouvernement: Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Stéphane Le Foll (Agriculture), Marisol Touraine (Santé) ou Najat Vallaud-Belkacem (Education).