"Si le Royaume-Uni notifie le Conseil européen d'ici la fin mars 2017, on peut dire que la négociation pourrait commencer quelques semaines plus tard" et qu'un accord doit être trouvé "d'ici octobre 2018", a expliqué Michel Barnier.
Le but est de laisser le temps à Londres de mener la procédure à son terme avant les élections européennes de 2019, a ajouté le négociateur en chef lors de sa première conférence de presse.
"Globalement, nous avons moins de 18 mois pour négocier", a-t-il insisté, répétant, en anglais et en français, que "l'UE est prête à recevoir la notification" britannique pour lancer formellement la procédure de divorce.
Approbation par l'UE et Londres nécessaire
"Le temps sera court, il est clair que la période de négociation sera plus courte que deux ans", a estimé Michel Barnier, rappelant que l'accord à négocier entre Londres et Bruxelles devrait ensuite être approuvé par le Conseil (représentant les 28 Etats membres) et le Parlement européens, puis le Royaume-Uni dans la limite de la période de deux ans prévue par la procédure.
Avant de s'exprimer, le Français a consulté les 27 Etats membres de l'UE (hors Royaume-Uni) pour prendre le pouls de leurs positions concernant les termes souhaités du divorce prévu avec Londres.
Michel Barnier s'est déjà également entretenu avec le ministre britannique du Brexit, David Davis, le 21 novembre. Mais il s'agissait d'une "rencontre de courtoisie", avait-il alors insisté, martelant qu'aucune négociation ne débuterait avant le lancement formel de la procédure de retrait de l'UE par Londres.
afp/tmun