Une nette progression des forces gouvernementales en direction de la vieille-ville avait commencé mardi. Les forces gouvernementales, appuyées par l'aviation russe et des milices chiites libanaises, iraniennes et irakiennes, semblent désormais sur le point de s'emparer de l'ensemble des quartiers orientaux de la ville, où vivent encore 200'000 personnes, selon les Nations unies.
D'après les forces russes, l'armée s'est emparée de 35 quartiers depuis le début de sa progression dans cette grande ville du nord de la Syrie. Le gouvernement syrien a fait savoir mardi qu'il n'accepterait aucune offre de cessez-le-feu à Alep-Est tant que les mouvements qu'il considère comme des organisations terroristes n'auront pas évacué le secteur.
"Situation désastreuse"
L'armée syrienne a indiqué qu'elle entendait terminer la reconquête d'Alep avant l'arrivée du nouveau président américain Donald Trump à la Maison blanche, le 20 janvier. L'ONU parle de "situation désastreuse dans l'est d'Alep".
Impuissants, les pays occidentaux tenteraient désormais de convaincre les rebelles de quitter la ville pour éviter un bain de sang encore plus grand lorsque les forces gouvernementales attaqueront les zones les plus densément peuplées.
Pour l'heure, les rebelles n'ont donné aucune indication en ce sens et se disent déterminés à se battre jusqu'au bout.
reuters/ptur
Quelque 80'000 déplacés depuis la mi-novembre
Au moins 80'000 personnes ont fui l'est d'Alep depuis le début, le 15 novembre, de l'offensive du régime syrien pour reconquérir ce secteur de la deuxième ville de Syrie contrôlé par les rebelles, a annoncé mercredi l'OSDH.
Ces déplacés ont cherché refuge dans les quartiers gouvernementaux de l'ouest de la ville et dans les zones contrôlées par les forces kurdes, a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH. Mais le chiffre ne comprend pas ceux qui se sont rendus dans d'autres quartiers rebelles.
Un colonel russe meurt après un bombardement rebelle à Alep
Un colonel russe, conseiller militaire en Syrie, a été tué à Alep à la suite d'un bombardement des rebelles, a annoncé mercredi l'armée russe.
"Le colonel Rouslan Galitskiï a succombé à l'hôpital des suites de ses blessures", a indiqué l'armée citée par les agences russes. L'officier, un des plus hauts gradés tués en Syrie depuis le début de l'intervention russe fin septembre 2015, a été blessé il y a quelques jours lors d'un tir d'artillerie rebelle à Alep-Ouest, zone sous contrôle gouvernemental.