Selon Le Monde, qui a eu accès aux documents révélés par l'ancien agent de renseignement américain Edward Snowden, l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) et le GCHQ, son homologue britannique, ont espionné des communications sur les téléphones mobiles à bord des avions d'Air France.
Selon des documents internes des deux agences, les écoutes se font "quasiment en temps réel", lorsque les téléphones se situent à une altitude de croisière, et sont interceptées par des stations secrètes au sol.
Codes d'accès
Les agences peuvent localiser les appareils mobiles et, ainsi, les comparer avec les listes des passagers afin d'identifier les noms de leurs utilisateurs. Techniquement, le GCHQ peut aller jusqu'à contraindre ces derniers à redémarrer leur mobile afin d'intercepter les codes d’accès.
Les agences semblent très enthousiasmées par ces systèmes, précise l'article du Monde: "Le ciel pourrait appartenir à la NSA", affirmait l'agence dans une de ses communications internes, en 2009.
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La surveillance de la diplomatie israélienne
Selon les documents révélés par Le Monde, les services de renseignement britanniques ont espionné la diplomatie israélienne à Jérusalem mais également à l’étranger.
The Wall Street Journal et Der Spiegel avaient déjà montré que le GCHQ et la NSA avaient surveillé les communications du Premier ministre Benyamin Nétanyahou.
L'enquête du Monde
Les révélations du Monde sont issues d’un partenariat avec le site d’information The Intercept, fondé par les deux premiers destinataires des archives Snowden, Glenn Greenwald et Laura Poitras.
Comme en 2013 et 2014, lors d’une première série d’articles tirés de ces archives, plusieurs mois ont été nécessaires pour mettre en place des conditions d’accès sécurisé à ce fonds, pour exploiter et comprendre des pièces souvent très techniques.