Modifié

Le budget italien voté, Matteo Renzi a pu démissionner officiellement

Sénateurs italiens mercredi lors du débat sur le budget 2017. [AP/Keystone - Alessandra Tarantino]
Sénateurs italiens mercredi lors du débat sur le budget 2017. - [AP/Keystone - Alessandra Tarantino]
Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a présenté sa démission officielle vers 20h mercredi, alors que le Sénat avait adopté dans l'après-midi le budget 2017, dernière condition à son départ.

Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a présenté sa démission mercredi soir, a annoncé le secrétaire général de la présidence de la République. Le chef de l'Etat lui a toutefois demandé d'assurer l'intérim à la présidence du Conseil, le temps de mener les consultations avec les partis politiques, soit jusqu'à samedi après-midi.

Battu lors du référendum constitutionnel de dimanche, Matteo Renzi s'est entretenu 40 minutes avec le président Sergio Mattarella, qui doit entamer jeudi à 18h des consultations pour déterminer la composition et la mission du prochain gouvernement.

"Le budget est approuvé, à 19h00 la démission formelle. Merci à tous et vive l'Italie", avait annoncé le président du Conseil sur Twitter. Le chef de l'Etat Sergio Mattarella avait en effet refusé sa démission lundi soir en exigeant auparavant l'adoption du budget.

>> Lire : Le président italien demande à Matteo Renzi de reporter sa démission

La direction du Parti démocrate (PD), dont Matteo Renzi reste le secrétaire général, devait se réunir en fin de journée mercredi pour tenter de panser ses plaies et définir une stratégie après une campagne référendaire et un échec cuisant qui ont profondément divisé le parti.

>> Lire : Matteo Renzi démissionne après l'échec massif au référendum en Italie

Face à l'ampleur du camouflet subi par Matteo Renzi au référendum constitutionnel de dimanche, toute la classe politique se dit favorable à des élections anticipées, la législature actuelle devant normalement prendre fin en février 2018.

Indiscrétion

Matteo Renzi lui-même, loin d'avoir renoncé à tout avenir politique, semble pressé d'en découdre à nouveau dans les urnes, tout comme les populistes du Mouvement 5 étoiles (M5S) ou de la Ligue du Nord, qui ont le vent en poupe après un vote ayant confirmé la vague de mécontentement qui a déjà poussé les Britanniques au Brexit et les Américains à l'élection du républicain Donald Trump.

Mais selon une indiscrétion transmise à la presse par des sources à la présidence, Sergio Mattarella a estimé mardi qu'il était "inconcevable d'aller aux élections avant d'avoir rendu les modes de scrutin de la Chambre des députés et du Sénat homogènes".

afp/gax

Publié Modifié