Le chef de l'Etat italien, arbitre de la situation créée par le non massif des Italiens à la réforme constitutionnelle, doit recevoir à partir du 18h00 les présidents du Sénat Pietro Grasso, de la Chambre des députés Laura Boldrini et l'ancien président italien Giorgio Napolitano.
Vendredi, ces consultations se poursuivront avec des petits partis et mouvements régionalistes représentés au Parlement, avant la journée cruciale de samedi qui verra défiler au Quirinale, le siège de la présidence italienne, les principaux partis.
Première force politique représentée au Parlement, le Parti démocrate (PD, centre-gauche) sera le dernier à être entendu. Matteo Renzi en est toujours le chef, mais il ne participera pas lui-même à ces consultations.
Mode de scrutin en question
Matteo Renzi estimerait "inconcevable d'aller aux élections avant d'avoir rendu les modes de scrutin de la Chambre des députés et du Sénat homogènes".
Une loi adoptée en mai 2015, baptisée Italicum, prévoit un scrutin majoritaire pour la Chambre des députés, alors que l'échec de la réforme constitutionnelle maintient tous ses pouvoirs à un Sénat, élu à la proportionnelle, ce qui risque de rendre la création d'une coalition improbable et le pays ingouvernable.
La Cour constitutionnelle, saisie d'une série de recours contre l'Italicum, doit se pencher sur la question le 24 janvier.
Deux autres scénarios possibles
L'autre hypothèse est celle d'un gouvernement d'union nationale soutenu par l'ensemble des forces politiques, qui pourrait rester en place jusqu'au terme de la législature en février 2018, une éventualité qui semble toutefois peu probable.
Reste alors l'hypothèse d'un gouvernement "technique", soutenu par la majorité actuelle au Parlement pour préparer d'éventuelles élections anticipées.
afp/hend
La droite réclame des élections immédiatement
"Nous réclamons des élections immédiatement, sinon nous inviterons les citoyens à descendre dans la rue", a lancé mercredi Matteo Salvini, chef de la Ligue du Nord, proche du Front National français.
Idem pour les populistes du Mouvement Cinq Etoiles, (M5S), galvanisés après un vote ayant confirmé la vague de mécontentement née avec le Brexit et confirmée par l'élection de Donald Trump.
"Nous ne voulons pas discuter pendant des mois avec les partis sur la loi électorale", affirme l'un des ténors du M5S, Alessandro Di Battista, au quotidien allemand Die Welt, dans une interview reprise jeudi par le quotidien La Repubblica.
"Concours de Playstation"
Après sa démission cette semaine, Matteo Renzi a indiqué mercredi devant la direction de son parti vouloir prendre un peu le large et rentrer en Toscane - où vit sa famille - pour "organiser un concours de Playstation" avec ses trois enfants.