Dans un message télévisé, le Premier ministre de gauche a annoncé le rétablissement d'un 13e versement annuel pour les plus basses pensions de retraite. Il avait été supprimé lors de précédentes mesures d'austérité.
Il a chiffré à 617 millions le coût des mesures. Ces dernières doivent selon lui bénéficier à 1,6 million de retraités aux pensions mensuelles inférieures à 850 euros.
16'000 migrants sur les îles
Le gouvernement va aussi ajourner, "tant que dure la crise des réfugiés" la hausse, convenue avec les créanciers, de la TVA sur les îles de l'est égéen, a-t-il ajouté. Plus de 16'000 migrants et réfugiés s'entassent actuellement sur ces territoires.
Cette annonce intervient le jour d'une grève générale contre la poursuite de l'austérité, au moment où les discussions s'enlisent entre Athènes et ses créanciers sur le maintien du pays sous perfusion financière et des mesures d'allègement de la dette, du fait de divergences entre la zone euro, emmenée par Berlin, et le FMI.
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"L'heure est venue pour l'Europe de reconnaître que la Grèce porte le poids de toute l'Europe, tant sur la crise des réfugiés que sur la crise économique", a lancé Alexis Tsipras, coutumier des coups de poker face aux bailleurs de fonds du pays surendetté.
Excédent budgétaire
Il a souligné que ces mesures, rendues possibles selon lui par un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) supérieur à l'objectif en 2016, ne violaient pas l'accord conclu depuis juillet 2013 avec l'UE et le FMI en échange d'un troisième plan de prêts au pays.
"Nous allons respecter intégralement notre accord avec les créanciers, mais nous allons aussi défendre de toutes nos forces la cohésion sociale", a-t-il affirmé. Toutefois, le gouvernement grec, en nette perte de vitesse dans les sondages, a dit refuser le durcissement et la prorogation de l'austérité que certains de ses partenaires, l'Allemagne en tête, continuent de réclamer au pays.
afp/jgal