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Longue agonie pour un condamné lors d'une exécution "ratée" aux Etats-Unis

L'attardé mental accusé de meurtre a été exécuté par injection létale. [AP Photo/Eric Risberg]
Lors de l'injection létale, si l'anesthésiant n'agit pas, le condamné ressent la souffrance causée par les deux autres médicaments et peut agoniser pendant plusieurs minutes. - [AP Photo/Eric Risberg]
Un homme a suffoqué et fait des convulsions pendant 13 minutes lors de son exécution en Alabama, selon des témoins. Une nouvelle exécution "ratée" relance la controverse sur l'efficacité des injections létales aux Etats-Unis.

Le condamné à mort, âgé de 45 ans, a été exécuté jeudi soir après avoir passé 21 ans dans le couloir de la mort, ayant été reconnu coupable du meurtre de l'employé d'une supérette en 1994.

Durant son exécution par injection létale, qui a duré 34 minutes, le prisonnier a émis des râles et fait des convulsions pendant 13 minutes, a rapporté un journaliste d'Al.com, témoin de la scène.

Plusieurs cas ces dernières années

Contactées, les autorités pénitentiaires n'ont pas immédiatement donné suite pour confirmer ces faits. "Une autopsie sera pratiquée sur le corps", a déclaré un responsable de l'administration pénitentiaire, en précisant que d'éventuelles "irrégularités" seraient ainsi mises au jour.

Les Etats-Unis ont connu plusieurs exécutions "ratées" depuis janvier 2014. Dans l'Ohio, un condamné est décédé après 25 minutes de suffocation, un autre a succombé après 43 minutes de râles et convulsions dans l'Oklahoma et, en Arizona, l'agonie d'un détenu a duré deux heures.

>> Lire aussi : Un condamné à mort exécuté avec un mauvais produit en Oklahoma

afp/dk

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Pénurie de substances pour pratiquer l'injection létale

Les Etats américains où la peine de mort est en vigueur font face à une pénurie des substances utilisées dans les injections létales. Des firmes pharmaceutiques pour la plupart européennes refusent d'approvisionner les prisons.

Dans ce contexte de carence, divers Etats dont l'Alabama ont adopté pour leurs injections létales un protocole réunissant trois substances, l'une endormant le prisonnier, l'autre paralysant ses muscles et la troisième arrêtant son coeur.

L'Alabama utilise comme première substance le midazolam, un produit très critiqué car étant un anxiolytique et non un anesthésiant.

Au moins deux Etats, la Virginie et l'Ohio, prévoient de recourir au midazolam en début d'année prochaine. Ce qui inquiète les associations militant pour l'abolition de la peine de mort.