Le Premier ministre a justifié cette prolongation pour sept mois par la "menace terroriste qui persiste à un niveau particulièrement élevé" dans le monde et en France.
Le président François Hollande avait déjà annoncé à la mi-novembre vouloir prolonger ce dispositif, instauré après les attentats du 13 novembre 2015, jusqu'à l'élection présidentielle d'avril-mai 2017 en raison de la menace sécuritaire.
Un dispositif contesté
L'état d'urgence devait prendre fin à la mi-janvier 2016, mais il a déjà été prolongé quatre fois. La démission du Premier ministre Manuel Valls le 6 décembre implique qu'il devient caduc dans les 15 jours qui suivent, ce qui oblige les autorités à anticiper sa prolongation.
L'état d'urgence est loin de faire l'unanimité en France. Ses détracteurs jugent cette mesure au mieux inefficace, au pire ils la considèrent comme une atteinte aux droits fondamentaux.
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afp/dk
Bernard Cazeneuve défend l'état d'urgence
Face aux critiques, Bernard Cazeneuve a vanté "l'efficacité" de l'état d'urgence depuis sa mise en oeuvre et balayé les accusations de violation des droits de l'homme.
Il y a eu 4194 perquisitions administratives grâce à l'état d'urgence depuis un an et elles ont permis 517 interpellations qui ont entraîné 434 gardes à vue, a ainsi indiqué é Bernard Cazeneuve. Près de 600 armes, dont 77 armes de guerre, ont été saisies.
Dix-sept attentats ont en outre été déjoués depuis début 2916 et 420 personnes en lien avec des réseaux terroristes ont été arrêtées, a-t-il ajouté.