L'offensive des forces gouvernementales syriennes à Alep reprendra dès que les civils auront été évacués des derniers secteurs tenus par les rebelles dans l'est de la ville, a annoncé samedi le ministère russe de la Défense, cité par les agences de presse russes.
"Les habitants quittent en flot continu (les quartiers insurgés) grâce aux couloirs humanitaires pour se rendre dans la partie de la ville contrôlée par le gouvernement", avait déclaré un peu plus tôt le porte-parole du ministère, Igor Konachenkov.
Les forces fidèles au président syrien Bachar al-Assad contrôlent désormais 93% de l'ensemble de la ville d'Alep, a-t-il ajouté.
Le régime refuse de suspendre son offensive
Moscou a fait cette mise au point après l'adoption vendredi par l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution non contraignante réclamant une trêve immédiate en Syrie, un accès à l'aide humanitaire et la fin de tous les sièges.
L'armée syrienne avait déjà indiqué vendredi qu'elle n'avait aucune intention de suspendre son offensive après avoir repris en un mois d'intenses bombardements la plus grande partie des quartiers d'Alep-Est, dont la vieille ville.
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agences/dk/olhor
Rencontres diplomatiques sur Alep
Dix pays occidentaux et arabes, soutiens de l'opposition syrienne, se sont retrouvés samedi à Paris à l'invitation du ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault pour évoquer l'urgence humanitaire à Alep.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui participe à la réunion de Paris, a annoncé vendredi qu'une rencontre entre experts russes et américains se tiendrait également ce samedi à Genève.
Ils vont tenter une nouvelle fois de parvenir à un cessez-le-feu, de faire face à l'urgence humanitaire et de négocier le départ des combattants de la deuxième ville de Syrie.
L'EI est de nouveau entré à Palmyre
Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont pénétré de nouveau dans la ville antique de Palmyre, située dans le centre de la Syrie, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'EI, qui avait pris le contrôle de Palmyre en mai 2015 et en avait été chassé en mars dernier par le régime avec l'aide de la Russie, a lancé jeudi une offensive sur cette ville classée au patrimoine mondial de l'Humanité.
Des civils qui étaient revenus à Palmyre après la reprise de la ville par l'armée sont bloqués par les combats.