Une voiture piégée a frappé un car de transport des forces anti-émeute près du stade de l'équipe de football de Besiktas et un kamikaze s'est ensuite fait exploser au milieu d'un groupe de policiers dans un parc voisin, selon les autorités.
Les deux déflagrations se sont produites à 45 secondes d'intervalle, a déclaré le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu. Selon lui, elles ont eu lieu après le départ des supporters ayant assisté au match qui opposait samedi Besiktas à Bursaspor à la Vodafone Arena.
Dix personnes ont été placées en garde à vue. L'attentat n'a pas été revendiqué, a-t-il annoncé.
Forces de l'ordre "visées"
Au moins 30 des 38 victimes sont des policiers. Il s'agit d'une "attaque terroriste qui visait clairement les forces anti-émeute", a affirmé le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus.
Le double attentat a frappé un quartier touristique d'Istanbul, situé entre l'emblématique place Taksim et l'ancien palais de Dolmabahçe, sur la rive européenne.
afp/lc
Nombreuses attaques ces dernières années
La Turquie est la cible de nombreuses attaques liées à la rébellion séparatiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou attribuées au groupe Etat islamique (EI), attaques qui ont notamment frappé Istanbul et Ankara.
Le PKK et une organisation dissidente connue sous le nom de TAK s'en prennent régulièrement à des cibles de la police. Deux précédents attentats contre des cars de la police ont fait des dizaines de morts cette année à Ankara.
L'attentat qui avait fait 47 morts en juin à l'aéroport Atatürk d'Istanbul a quant à lui été attribué au groupe Etat islamique.