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La Turquie, "plus grande prison du monde" pour les journalistes, selon RSF

Le nombre de journalistes incarcérés ou détenus dans le monde a augmenté en 2016, déplore mardi Reporters sans frontières (RSF) dans son bilan annuel. Cette hausse est liée à la situation en Turquie.

"A ce jour, 348 journalistes (y compris pigistes et blogueurs) sont emprisonnés dans le monde, ce qui représente une augmentation de 6% par rapport à 2015. Le nombre de journalistes professionnels incarcérés a même "quadruplé en Turquie à la suite du putsch manqué de juillet", indique RSF. Plus de 100 journalistes et collaborateurs de médias y sont détenus.

"En un an, le régime d'Erdogan a anéanti tout pluralisme médiatique face à une Union européenne bien mutique", dénonce le secrétaire général de RSF, qui qualifie le pays de "plus grande prison pour la profession".

Hausse du nombre de femmes détenues

La part des femmes journalistes emprisonnées a plus que quadruplé cette année (21 contre 5 en 2015), "ce qui témoigne de la féminisation du métier mais surtout du désastre que traverse la Turquie, où un tiers d'entre elles sont détenues", souligne RSF.

Outre la Turquie, la Chine, l'Iran et l'Egypte concentrent à eux seuls plus des deux tiers des journalistes emprisonnés.

ats/vtom

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Moins de journalistes retenus en otage

Le nombre de journalistes retenus en otage a toutefois baissé cette année par rapport à 2015 : 52 journalistes, essentiellement des locaux, sont aujourd'hui otages dans le monde, contre 61 l'an dernier à la même date, même si RSF rappelle que le nombre d'otages en 2015 était particulièrement élevé.

Cette année, tous les otages se trouvent au Moyen-Orient, en Syrie, au Yémen et en Irak. En Syrie et en Irak, le groupe Etat islamique détient à lui seul 21 journalistes en otage, dénonce RSF.