Le texte, présenté par le Premier ministre français Bernard Cazeneuve et le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, a été massivement adopté. Seuls les élus Front de gauche et certains écologistes, qui jugent la mesure "inefficace" et "dangereuse" pour les droits fondamentaux, y étaient opposés.
Jeudi, le Sénat a procédé à l'adoption définitive de ce projet de loi qui couvrira les élections présidentielle des 23 avril et 7 mai et les législatives des 11 et 18 juin.
Mesure à reconduire
Le texte proroge ce régime d'exception en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015. La démission du gouvernement de Manuel Valls, le 6 décembre, avait entraîné automatiquement la fin de la mesure dans un délai de 15 jours, soit le 21 décembre.
L'état d'urgence autorise notamment les perquisitions administratives et permet l'exploitation des données trouvées dans tout système informatique ou de communication saisi lors des perquisitions.
reuters/br
Efficace selon le Premier ministre
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a vanté samedi "l'efficacité" de l'état d'urgence depuis sa mise en oeuvre et balayé les accusations de violation des droits de l'homme, les mesures qu'il permet complétant selon lui le droit commun sans s'y substituer.
Il y a eu 4194 perquisitions administratives grâce à l'état d'urgence depuis un an et elles ont permis 517 interpellations qui ont entraîné 434 gardes à vue, a-t-il ajouté. Près de 600 armes, dont 77 armes de guerre, ont également été saisies.
Dix-sept attentats ont en outre été déjoués depuis début 2016 et 420 personnes en lien avec des réseaux terroristes ont été arrêtées, a-t-il conclu.