Six mois après le oui au Brexit, où en sont les Britanniques?
Cela fait maintenant six mois que les Britanniques ont accepté - à la surprise générale - de sortir de l'Union européenne. Des correspondants de la RTS se sont rendus sur place pour mesurer le soutien ou non à cette décision.
Suivez sur cette page cette opération spéciale de la radio qui consacre dans tous ses rendez-vous d'information du 19 décembre des traitements dévolus à cette thématique.
Impact du Brexit sur l'économie helvétique
Une étude d'Economiesuisse se penche sur la question
L'interview de Carmelo Lagana, numéro deux d'Economiesuisse en Suisse romande:
Vu de la Suisse et de l'Union européenne
Regards croisés à Berne et Bruxelles, six mois après le Brexit
Le Brexit a fait trembler toute l’Europe, ainsi que la Suisse. Le matin du 24 juin, tout semblait très flou, à Berne comme à Bruxelles. La Suisse espérait pouvoir tirer profit du Brexit concernant les négociations avec l’Union européenne sur la libre circulation des personnes.
Et en quoi le Brexit va impacter la rénovation des relations entre la Suisse et l’UE?
Boom du tourisme d'achat
Du "sur mesure" pour les commerçants
Les commerces londoniens sont les grands bénéficiaires du Brexit, avec une progression notable des touristes venant à Londres pour faire les magasins compte-tenu de la baisse de la livre sterling.
Rencontre chez le plus ancien des tailleurs sur mesure de la capitale, l'enseigne Henry Poole, dont l'échoppe est située à Savile Row - une rue du centre-ville réputée pour ses tailleurs masculins. Le Brexit lui a permis de développer considérablement sa clientèle étrangère.
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Le divorce à l'amiable s'annonce ardu
"La libre circulation des personnes sera la grande difficulté"
Le divorce entre l'Union européenne et le Royaume-Uni sera probablement très disputé, estime Pierre Verluise, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, invité lundi au Journal du matin de la RTS.
Selon lui, la liberté de déplacement des personnes sera la grande difficulté. "L'Union européenne ne donnera pas accès à son marché intérieur sans le maintien des libertés de déplacement de ses citoyens", explique-t-il, en citant la France comme exemple de pays qui n'a pas l'intension de plier sur ce point.
Or, avec ce vote, les électeurs britanniques ont justement voulu signifier leur appétence pour une reprise des gestions des flux migratoires.
"Six mois après le référendum, les discussions autour du divorce oscillent toujours entre le fait de montrer les dents et faire signe de bonne volonté. Ce qui est sûr, c'est que nous sommes toujours dans l'incertitude".
A l'office du tourisme de Londres
"Le vote a des effets profitables pour la ville"
Six mois après le vote en faveur du Brexit, la ville de Londres enregistre un nombre croissant de touristes. La baisse du cours de la livre sterling profite aux Américains, aux Chinois et aux Européens, qui viennent faire du shopping dans les meilleures conditions. Et cet effet positif devrait se prolonger dans les mois à venir.
Au bord de la Tamise, là où se trouvent les bureaux de l'office du tourisme "London and Partners", le porte-parole Andrew Cooke affiche un sourire de satisfaction.
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Economie britannique
Du chaos promis à une évolution en demi-teinte
La livre sterling a perdu environ 20% depuis le vote, augmentant le pouvoir d'achat des touristes étrangers et soutenant les exportations.
Mais le pouvoir d'achat des Britanniques, lui, s'est affaibli alors que le chômage augmente légèrement.
Dans les milieux financiers de Londres
Pour la City, c'est plutôt l'optimisme qui règne
Chute des marchés financiers, gel de plusieurs grands fonds immobiliers: au lendemain du vote surprise des Britanniques en faveur du Brexit, la City de Londres, coeur financier de l'Europe, était l'épicentre d'un séisme financier mondial.
Six mois plus tard, notre envoyé spécial Frédéric Mamaïs s'est rendu dans plusieurs points névralgiques de la finance britannique à la rencontre de ceux qui ont vécu ces instants historiques.
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A l'agence d'informations financières CityWire
Des investisseurs dans l'attente
Le 24 juin au matin, les téléphones n'ont pas cessé de sonner à l’agence CityWire. Les sélectionneurs de fonds d'investissement, clients de l'agence d'information londonienne, redoublaient de questions sur les conséquences du vote en faveur du Brexit.
Aujourd'hui, la fébrilité s’est partiellement dissipée. Les investisseurs sont en mode "wait and see", dans l'attente de voir sous quelle forme se fera la sortie de l'Union européenne.
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Isolement européen
Theresa May se tourne vers Donald Trump
Le Brexit et l’élection de Donald Trump ont été les deux séismes politiques de 2016. Dans les deux cas, une forme de rejet de la mondialisation et les inquiétudes face à l’immigration se sont exprimés dans les urnes.
Le parallèle n’a échappé à personne et surtout pas à la Première ministre britannique Theresa May, qui n’hésite pas à reprendre à son compte les critiques de la globalisation utilisées par le président américain élu: une manière de signaler que Londres et Washington sont au diapason.