"Je veux assurer que ce qui se passe aujourd'hui, c'est l'Histoire, que tout citoyen syrien est en train d'écrire", a lancé le chef de l'Etat dans une courte vidéo postée sur le compte Facebook de la présidence.
"Avec la libération d'Alep, on dira que la situation a changé, pas seulement pour la Syrie, pas seulement pour la région, mais pour tout le monde", a-t-il lancé, sourire aux lèvres, sur la vidéo qui semble filmée par un téléphone portable.
Une offensive meurtrière
Bachar al-Assad évoque un "avant" et un "après" la "libération" d'Alep, au moment où les derniers quartiers rebelles de la deuxième ville de Syrie, violemment bombardés par le régime durant des semaines, connaissent leurs premières évacuations.
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La perte d'Alep représente un revers cuisant pour la rébellion, qui avait conquis la partie orientale de la métropole en 2012. Pour le régime, cette victoire, rendue possible grâce au soutien de la Russie, est le plus important succès du pouvoir depuis le début de la guerre en 2011.
En quatre semaines, l'offensive a coûté la vie à plus de 465 civils à Alep-Est, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, tandis que 149 civils étaient tués par des tirs rebelles à Alep-Ouest.
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ats/afp/olhor
Didier Burkhalter dénonce une "faillite de la communauté internationale"
"Les discussions politiques ont été véritablement une faillite de la communauté internationale, en particulier morale", a déclaré le conseiller fédéral Didier Burkhalter interrogé par la RTS sur la situation à Alep en Syrie.
Le ministre a aussi précisé comment la Suisse allait renforcer son aide humanitaire, notamment "en utilisant la crédibilité de la Suisse et de sa neutralité pour accéder à des régions auxquelles on ne peut pas accéder". L'aide d'urgence et le soutien à ceux qui aident les réfugiés seront aussi accentués.
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"Pas d'avenir pour le président Assad en Syrie", selon Londres
"Nous ne voyons pas d'avenir pour le président Assad en Syrie", a déclaré jeudi le ministre britannique de la Défense Michael Fallon à l'issue d'une réunion de la coalition contre le groupe Etat islamique (EI) rassemblant une quinzaine de ses homologues.
"Même s'il triomphe de l'opposition à Alep, il n'y a pas de victoire dans le bombardement d'hôpitaux, dans le fait de restreindre l'aide humanitaire", a ajouté Michael Fallon lors d'une conférence de presse avec son homologue américain Ashton Carter.
"Nous continuons de chercher un accord politique en Syrie qui soit authentiquement pluraliste", a-t-il poursuivi.