Le djihadiste avait "une cible précise, déterminée", a affirmé mercredi son avocate, sans donner de précision. Selon elle, il a reconnu être monté dans le train pour commettre une attaque djihadiste, tout en réfutant avoir voulu "faire un massacre de masse" dans ce wagon de 1ère classe du Thalys. Il avait grièvement blessé une personne avant d'être maîtrisé par des militaires américains en vacances.
Entendu pendant plus de cinq heures devant un juge d'instruction antiterroriste, ce Marocain de 27 ans est revenu sur son parcours jusqu'à cette journée du 21 août 2015 lorsque muni d'une kalachnikov et de neuf chargeurs pleins, il a ouvert le feu dans un train Amsterdam-Paris.
"Maintenant, il assume, il prend ses responsabilités", a déclaré son avocate Sarah Mauger-Poliak à l'issue de l'audition. Après les dénégations puis le silence, le tireur entendait "revenir" sur ses premières déclarations en garde à vue, a justifié l'avocate.
afp/jgal
Une première version de braquage rocambolesque
Mis en examen pour "tentatives d'assassinats à caractère terroriste", le Marocain avait à l'époque livré une version rocambolesque, expliquant avoir voulu rançonner les voyageurs du Thalys, avec des armes trouvées par hasard dans un parc de Bruxelles où il dormait avec des SDF. Convoqué depuis devant le juge, il gardait le silence. Son avocate demandait à ce qu'il soit réentendu.
Dans son nouveau récit, le suspect de 27 ans affirme ne pas avoir "agi seul". "Il a retracé dans les grandes lignes son parcours de la Syrie, Turquie jusqu'en Europe avec l'un des commanditaires des attentats de Paris du 13 novembre", a expliqué Me Sarah Mauger-Poliak.
Il était signalé pour islamisme radical par les services de renseignements d'Espagne, où il a vécu plusieurs années.