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Le tueur raciste de Charleston déclaré coupable du meurtre de neuf Noirs en 2015

La tuerie s'était produite le 17 juin 2015 dans une église de Charleston fréquentée par la communauté noire. [The Post And Courier/Keystone - Michael Pronzato]
La tuerie s'était produite le 17 juin 2015 dans une église de Charleston fréquentée par la communauté noire. - [The Post And Courier/Keystone - Michael Pronzato]
Le jeune Américain qui avait tué neuf personnes dans une église fréquentée par la communauté noire à Charleston, en Caroline du Sud, a été déclaré jeudi coupable de 33 charges fédérales et encourt la peine de mort.

Les 12 membres du jury, composé de deux femmes noires, un homme noir, huit femmes blanches et un homme blanc, ont donné jeudi raison au procureur, qui leur avait demandé plus tôt de ne trouver aucune circonstance atténuante au jeune solitaire à l'idéologie xénophobe.

L'homme de 22 ans, qui n'a jamais exprimé de remords, a écouté debout l'énoncé du verdict, sans trahir d'émotion.

Une attaque minutieusement préparée

Selon la procédure pénale en vigueur, le procès devant la cour de Charleston reprendra début janvier, pour la détermination de la sentence du condamné. Ce dernier, qui encourt la peine de mort, a confirmé qu'il entendait assurer lui-même sa défense lors de cette dernière phase.

Le 17 juin 2015, après avoir minutieusement préparé son attaque, le tueur avait prétendu participer à une séance de catéchisme à l'église Emanuel, avant d'ouvrir le feu sur les paroissiens, tuant neuf d'entre eux. Il avait tiré 77 fois.

"Haine écrasante" de l'accusé

Dans son réquisitoire jeudi matin, le procureur Nathan Williams a insisté sur la "haine écrasante" de l'accusé, ne cessant d'opposer l'hostilité fanatique du jeune homme et la bonté et l'innocence des fidèles tombés sous ses tirs.

Dans son réquisitoire, le procureur a décrit un homme "glorifiant" la ségrégation et dont les écrits, saisis dans sa chambre, "dénigraient les autres races". Il a exécuté ces Noirs dans cette église "car il pensait qu'ils n'étaient rien d'autres que des animaux".

Eviter la peine capitale

Lui succédant dans le prétoire, l'avocat de l'accusé a tenté l'impossible pour demander au jury de "comprendre du mieux que nous le puissions". Il a dépeint un jeune homme perdu dans une immense solitude et sous influence néfaste.¨

L'avocat a enfin appelé les jurés à ne pas céder au "jugement hâtif" mais au contraire savoir "regarder plus loin" pour décider du sort d'un homme "prisonnier de ses délires". Il aura été un peu entendu si les jurés décident en janvier d'épargner au tueur la peine capitale.

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afp/dk

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