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L'évacuation d'Alep-Est a repris, les Nations unies prêtes à voter

Homme armé passant à côté de bus servant à l'évacuation de civils et de rebelles à Alep-Est jeudi. [EPA/Keystone - Ghth Sy]
Homme armé passant à côté de bus servant à l'évacuation de civils et de rebelles à Alep-Est jeudi. - [EPA/Keystone - Ghth Sy]
L'évacuation du dernier secteur d'Alep-Est a repris tard dimanche soir après trois jours de suspension, selon un responsable de l'ONU. Le Conseil de sécurité votera lundi pour le déploiement d'observateurs.

Selon un responsable médical sur le terrain, quelque 350 personnes ont pu quitter la poche rebelle.

"Les évacuations sont en cours. Des autocars et des ambulances sont en train de quitter Alep-Est maintenant", a affirmé le responsable de l'ONU dans un courriel. Les premières personnes ont quitté Alep-Est vers 23h00, a-t-il dit.

Le Conseil de sécurité de l'ONU votera lundi matin sur une résolution française prévoyant de déployer des observateurs à Alep, en Syrie, pour superviser l'évacuation de la ville et l'assistance humanitaire.

La Russie favorable au texte

A l'issue de longues consultations à huis clos, un compromis a été trouvé mais certains des 15 pays membres doivent encore en référer à leurs capitales avant de donner leur accord définitif, a expliqué l'ambassadeur français François Delattre.

Son collègue russe Vitali Tchourkine a estimé qu'il s'agissait "d'un bon texte". Les observateurs internationaux n'auront pas besoin de l'autorisation du gouvernement syrien pour se déployer, selon François Delattre.

agences/fb

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"Dans un état terrible"

Les 350 premiers évacués "sont dans un état terrible. Ils n'ont pas mangé, pas bu. Les enfants ont attrapé froid et on les a empêchés d'aller aux toilettes", a indiqué le chef d'une unité de médecins et de volontaires qui coordonnent l'évacuation près de Khan al-Assal, territoire rebelle à l'ouest de la métropole où arrivent les évacués.

Médiation russe

Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué qu'une médiation de la Russie et de la Turquie avait poussé le régime à autoriser le départ de ce convoi qui était arrivé au dernier point de contrôle du régime.

Initialement, les évacuations à Alep devaient être menées simultanément à celles des villages de Foua et Kafraya, dans la province d'Idleb (nord-ouest).

Mais une vingtaine de bus qui s'apprêtaient à entrer dans les deux localités chiites prorégime assiégées par les rebelles ont été attaqués et incendiés par des hommes armés issus de la mouvance djihadiste.

Un des chauffeurs a trouvé la mort, selon l'OSDH, une ONG proche des rebelles.