Modifié

Le tireur du Thalys obéissait au coordinateur des attentats de Paris

Les enquêteurs au travail après l'attaque du Thalys en août 2015. [AP/Keystone]
Les enquêteurs au travail après l'attaque du Thalys en août 2015. - [AP/Keystone]
L'auteur de l'attentat manqué du Thalys était sous les ordres d'Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur présumé des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Il l'a affirmé durant son audition par la justice.

Entendu le 14 décembre, le tireur du Thalys en août 2015 a confirmé avoir été piloté par Abdelhamid Abaaoud, alias Abou Omar, avec lequel il avait fait la route des Balkans depuis la Syrie. Tous deux se sont ensuite cachés ensemble en Belgique.

"Il m'a dit que la cible était dans le Thalys, où je devais attaquer des Américains. Abou Omar m'a expliqué qu'il fallait que je prenne un billet pour la première classe dans le wagon 11 ou 12, je ne me souviens plus, dans le Thalys de 17 heures. Abou Omar m'a dit qu'il y aurait entre trois et cinq militaires", a déclaré le djihadiste.

Tuer des Américains

Le djihadiste a aussi dit avoir reçu pour instruction de tuer des Américains et non de commettre un massacre aveugle dans le train indique lundi Le Monde, qui a consulté le procès-verbal.

Les enquêteurs restent toutefois prudents sur cette version des faits compte tenu, notamment, de l'arsenal dont disposait ce Marocain de 26 ans, à savoir huit chargeurs de kalachnikov, précise le quotidien.

reuters/boi

Publié Modifié

Le rappel des faits

Le 21 août 2015, ce Marocain de 26 ans avait ouvert le feu dans un train Thalys reliant Amsterdam à Paris. Il était muni d'une kalachnikov et de huit chargeurs pleins.

Il avait ensuite été maîtrisé par des passagers, alors qu'il sortait des toilettes avec aussi un pistolet Luger, un cutter et une bouteille d'essence.

Mis en examen pour "tentatives d'assassinats à caractère terroriste", le Marocain avait tout d'abord une version rocambolesque, expliquant avoir voulu rançonner les voyageurs du Thalys, avec des armes trouvées par hasard dans un parc de Bruxelles où il dormait avec des SDF. Une version rejetée par la justice.

Deux militaires américains et un de leurs amis, âgés de 22 et 23 ans, ainsi qu'un Britannique de 62 ans ont été "faits chevalier de la Légion d'honneur" pour avoir évité un carnage.