L'attaque de Karak "va certainement avoir des conséquences négatives" pour les revenus touristiques jordaniens qui ont déjà affiché un recul en 2016, à 3,1 milliards de dollars fin octobre, contre plus de 4 milliards pour toute l'année 2015, estime le président de l'Association jordanienne des agents de tourisme et de voyages.
Les troubles liés aux révoltes dans le monde arabe de 2011 ainsi que les conflits en Syrie et Irak voisins avaient déjà affecté ce secteur important pour l'économie du pays (14% du PIB en 2015), sa deuxième source de devises après les transferts d'argent des expatriés.
"Saper la sécurité"
Le Parlement jordanien a dénoncé "ces crimes (...) commis par des mercenaires hors-la-loi", assurant que leur "tentative de saper la sécurité et la stabilité (avait) échoué".
L'ambassade des Etats-Unis à Amman a condamné l'attaque de Karak. Celle du Canada a appelé ses ressortissants à ne pas se rendre dans cette région du pays, alors qu'une Canadienne a péri dans l'attentat.
afp/jvia
Attentat près d'un site touristique
Les attaques perpétrées dimanche près d'un site touristique à Karak, à 120 km au sud de la capitale Amman, ont visé un commissariat et une patrouille de police, coûtant la vie à sept policiers, deux civils jordaniens et une touriste canadienne. Elles ont également fait 34 blessés, d'après la Sûreté générale jordanienne.
Après plusieurs heures de confrontation, les quatre assaillants ont été abattus par les forces de sécurité dans la citadelle croisée où ils s'étaient retranchés. Des explosifs ont été saisis lundi dans la maison où ils avaient préparé l'attentat.